Une banque se lance dans la semaine de 4 jours pour le même salaire

Passer d’une semaine de cinq jours de travail à quatre jours, avec moins d’heures mais en gardant le même salaire, est le pari que prend une banque anglaise pour améliorer le bien-être au travail et la productivité. Mais la semaine de quatre jours, souvent louée, peut aussi apporter du stress pour certains, et être difficile à organiser.

Semaine de 34 heures, week-end de trois jours avec un lundi ou vendredi de libre : la banque anglaise Atom pense avoir trouvé la solution pour un meilleur bien-être au travail, et pour garder ses employés. Travailler (un peu) moins pour le même salaire donc.

S’ils travaillent moins par semaine, ils travaillent cependant plus par jour. D’une semaine de 37 heures et demie, ils passent à 34 heures. Donc de 7 heures et demie par jour, leur journée est désormais de 8 heures et demie.

« Le Covid nous a montré que l’ancienne organisation, faire la navette le matin, être assis au bureau toute la journée, refaire la navette le soir, n’était pas nécessaire. 9-17, lundi-vendredi, c’est très old fashioned« , explique le patron, Mark Mullen, à la BBC. Le staff était très demandeur pour un horaire plus flexible.

La semaine de travail au fil du temps

La semaine de travail de cinq jours n’est pas immuable. Avant Henry Ford aux Etats-Unis, et la chaine de pharmacie Boots au Royaume-Uni, la semaine de travail était de six jours, notamment dans les usines du 19e siècle. Les cinq jours ont été introduits pour plus de bien-être et une meilleure productivité.

Depuis la crise du covid notamment, des appels pour plus de flexibilité au travail se font de plus en plus entendre. Début octobre, la Vivaldi discutait pour l’introduire. Des études avaient également été menées en Islande, où la semaine de quatre jours avait été un franc succès. Au Japon également, Microsoft avait fait des tests, et vu la productivité augmenter de 40%.

Tout n’est cependant pas rose, (ni tout blanc ni tout noir). Une entreprise anglaise avait arrêté ses plans de tests de la semaine de quatre jours pour ses 800 employés de bureau. Pour la raison que d’un point de vue organisationnel, c’était compliqué à gérer. La décision mentionnait aussi moins de bien-être et de productivité pour certains travailleurs, par rapport au temps de travail compressé sur quatre jours.

« Exposition au stress accrue »

Ben Willmott, responsable des politiques publiques au Chartered Institute of Professional Development, au Royaume-Uni, estime que c’est une bonne chose de réduire le temps de travail sans réduire le salaire. « Mais cela ne peut pas se faire sans d’autres changements, sinon l’exposition au stress sera encore accrue, et le stress est déjà la première raison d’absence au travail ».

Pour Mullen, les employés seraient satisfaits de la mesure, car ils sont payés la même chose, et peuvent profiter d’un week-end de trois jours.

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