Le football européen est complètement à l’arrêt à cause du coronavirus. Et cela a un impact sur les finances des clubs. La valeur totale des transferts de joueurs européens pourrait connaitre une baisse de 10 milliards d’euros.
C’est ce qui ressort d’une étude fournie par le consultant KPMG qui reprend la situation de 10 compétitions européennes. Il s’agit de l’Angleterre (Premier League et ELF Championship), l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la France, le Portugal et la Turquie.
Budgets
‘L’épidémie de coronavirus a mis brutalement fin aux compétitions de football en Europe’, souligne le consultant. Les revenus des clubs de football européen en ont été durement impactés. ‘On peut donc s’attendre à ce que la situation se fasse aussi ressentir sur le marché des transferts. Les clubs vont en effet devoir ajuster leurs budgets pour l’achat de nouveaux joueurs.’
‘En Angleterre, en Allemagne, en Italie et en Espagne, les associations de football veulent continuer la compétition. Si ces compétitions ne peuvent être achevées, il faut s’attendre à une perte de 4 milliards d’euros.’ En France, par contre, le gouvernement a mis fin à la compétition.
‘Ces championnats sont les principaux piliers du marché européen des transferts’, explique le consultant. 4.183 joueurs étaient repris dans l’étude.
Selon KPMG, si les championnats devaient être clôturés prématurément, la valeur totale des transferts pourrait baisser de 10 milliards d’euros, soit une diminution de 26,5%. Si une solution à cette crise est trouvée, la perte pourrait être limitée à 6,6 milliards d’euros, soit 17,7%.
Solutions créatives
KPMG a aussi estimé la valeur des joueurs. Kylian Mbappé et Neymar da Silva, qui jouent tous les deux au Paris Saint-Germain, restent les deux joueurs les plus chers d’Europe. Mais si la compétition devait s’arrêter aujourd’hui, seuls 8 joueurs pourraient encore valoir plus de 100 millions d’euros. En comparaison, avant la crise du coronavirus, l’Europe comptait 15 joueurs dont la valeur dépassait cette somme.
‘Le manque de ressources peut conduire les clubs vers une plus grande créativité’, explique le consultant. ‘Les contraintes financières sont susceptibles de réduire le nombre de transferts et la valeur de ceux-ci. Mais, d’un autre côté, on peut s’attendre à ce que les clubs s’échangent des joueurs ou en embauchent de nouveaux.’