Un métier qui a de l’avenir en Suisse: loueur de cochons d’Inde ou de perroquets…

En juin 2008, la Suisse a passé une loi s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la maltraitance des animaux, et décrétant que tous les animaux classés comme des « espèces sociales », tels que les cochons d’Inde ou les perroquets, étaient considérés comme victimes d’abus s’ils ne vivaient pas, ou n’étaient pas mis en contact régulièrement avec l’un de leurs congénères.

Cette loi a donc rendu illégal le fait de ne détenir qu’un seul cochon d’Inde, par exemple ; chaque propriétaire d’un de ces petits rongeurs a l’obligation de fournir un petit camarade à son animal de compagnie, ou, pour le moins, un congénère colocataire, la loi ne prescrivant aucune distance minimale à respecter entre les deux animaux.

Mais en 2011, le journal Spiegel a évoqué dans un article la conséquence absurde de cette loi : comme les animaux décèdent rarement le même jour, le décès d’un des deux animaux avant l’autre met le propriétaire hors la loi, et s’il veut sortir de cette situation de contravention, il est obligé d’acquérir un nouvel animal. Autrement dit, l’achat d’un cochon d’Inde, d’un perroquet, ou de tout autre animal appartenant à une espèce dite sociale en Suisse initie un cycle sans fin et le propriétaire de l’animal ne peut théoriquement plus jamais sortir de cette propriété : il est obligé de remplacer les animaux au fur et à mesure de leur décès…

Cependant, Priska Küng, une Suissesse de 43 ans, a compris qu’il y avait là une opportunité à saisir. Elle a créé une société qui loue des cochons d’Inde à des propriétaires qui possèdent un animal survivant à son compagnon décédé, et qui souhaitent mettre fin à ce cycle perpétuel de la possession de deux animaux.

Il en coûte 50 francs suisses (environ 41 euros) pour un mâle castré, et 60 francs suisses pour une femelle. Au moment du décès de son animal survivant, le propriétaire peut restituer le congénère de location, et il reçoit en restitution de dépôt de garantie la moitié de ces sommes.

Parfois, ces locations ne durent que quelques semaines, et dans d’autres cas, les cochons d’Inde loués ne retournent jamais chez Küng.

Küng, qui possède environ 80 cochons d’Inde, expliquait au journal que ce n’était qu’un hobby, et qu’en fait, sa société n’était pas rentable, et qu’elle lui coûtait même de l’argent.

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