Un méga deal à 27 milliards en perspective: Nvidia lorgne Arm

Le fabricant de puces électroniques Nvidia a jeté son dévolu sur le spécialiste des processeurs Arm, qui fait actuellement partie du portefeuille de Softbank. Nvidia envisagerait de débourser un montant record pour s’offrir la firme britannique.

L’accord n’est pas encore conclu, mais plusieurs sources ont confirmé à l’agence de presse Bloomberg que Nvidia pourrait lâcher jusqu’à 27 milliards d’euros pour acquérir le fabricant de processeurs Arm.

OPA et coups de coude

Des négociations en ce sens sont en cours depuis environ un mois, affirme également le journal économique britannique Financial Times. Le marché du matériel informatique se consolide depuis un certain temps déjà. L’augmentation d’échelle est souvent synonyme des prises de contrôle et de coups de coude. Nvidia aurait donc approché Softbank pour un rachat. Aucun autre nom n’aurait été cité.

La prise de contrôle d’Arm par Nvidia est très sensible. Cette dernière travaille dans le même secteur qu’Arm et en est même actuellement un de ses clients. Les processeurs développés par Arm sont cruciaux pour certains des principaux acteurs du secteur. Apple, par exemple, a récemment annoncé qu’elle quittait Intel et pour travailler avec son concurrent Arm. L’entreprise de Tim Cook va fabriquer son propre processeur sous licence d’Arm.

Il semble donc très probable que, si l’acquisition a lieu, une enquête soit lancée pour analyser les implications exactes du deal pour l’industrie, l’acquisition pouvant éventuellement contrevenir aux règles en matière de concurrence.

Nvidia

Nvidia fabrique des puces électroniques depuis 1993. La société californienne, spécialisée dans les cartes mères et les cartes graphiques, a connu une année record en bourse. Sa marge bénéficiaire a augmenté de 106% et le prix de son action a grimpé de 57%.

L’entreprise britannique Arm, pour sa part, est un peu plus ancienne. Elle a été fondée en 1990, à Cambridge. La firme a été vendue à Softbank en 2016 pour 24,3 milliards de livres sterling. À noter que Softbank a connu une année désastreuse, surtout à cause de la débâcle de l’entreprise de coworking, WeWork.

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