La traduction automatique nous rend idiots

L’automatisation de la traduction est une histoire vieille de déjà plusieurs décennies : les premières tentatives de traduction automatique remontent à 1933 ! Ces dernières années, la traduction automatique a fait des progrès considérables grâce à l’introduction de l’intelligence artificielle qui permet de traduire en temps réel nos paroles ou nos écrits. Cette nouvelle méthode qui fait le buzz, c’est la traduction automatique neuronale (ou NMT pour neural machine translation).

Elle est fondée sur un « réseau neuronal » d’intelligence artificielle dont le fonctionnement est proche de celui d’un cerveau humain.

Les barrières de la langue abolies dans le monde entier

Les géants du Web comme Google, Microsoft ou encore Baidu (le principal moteur de recherche chinois) investissent massivement dans la traduction automatique. Et si ces traductions ne sont pas parfaites, elles sont dans bien des cas suffisantes pour comprendre ou se faire comprendre. Le côté positif, c’est que la traduction automatique permet d’échanger avec le monde entier, quelle que soit la langue de son interlocuteur.

Toutefois, limiter l’apprentissage des langues étrangères signifie se priver d’une grande richesse culturelle et historique, manquer une occasion de faire l’expérience d’une vision du monde autre que la sienne.

Maîtriser une langue est un bienfait pour le cerveau

Mais ce n’est pas tout… Selon les travaux de Viorica Marian et Anthony Shook ou encored’Ellen Bialystok, ceux qui maîtrisent plusieurs langues ont plus de connexions neuronales et celles-ci sont plus actives.

Les personnes plurilingues ont également une densité de matière grise supérieure et une capacité accrue à éprouver de l’empathie.

Le fait de passer d’une langue à l’autre est une gymnastique qui permet de conserver une bonne santé cérébrale et de prévenir le déclin cognitif. Le bilinguisme permet notamment de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer, dont les symptômes apparaissent 5 ou 6 ans plus tard chez les bilingues que chez monolingues.

Le fait de déléguer certaines tâches aux machines permet de faciliter des opérations complexes, mais avec de possibles conséquences négatives.

Déjà, l’utilisation massive des assistants GPS entraîne une baisse de l’activité dans la partie du cerveau responsable de l’orientation. La traduction automatique et instantanée pourrait avoir des conséquences tout aussi concrètes sur le cerveau humain…

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