Alors qu’il effectue deux tiers de ses ventes en hybride, Toyota va accélérer dans l’électrique et l’hydrogène en Europe, a annoncé lundi la direction européenne du groupe au cours d’une conférence de presse.
Pionnier de l’hybride avec la Prius, le deuxième groupe mondial compte s’appuyer sur ces nouvelles motorisations pour doper les ventes de Toyota et Lexus dans les prochaines années et rattraper son retard en Europe où il détient 5,3% de parts de marché.
10 véhicules 100% électrifiés ou à hydrogène
Toyota prévoit de finir cette année de crise sous la barre du million de véhicules en Europe, avant d’atteindre 1,1 million de ventes en 2021 puis 1,4 million en 2025, dont 70% d’hybrides, plus de 10% d’hybrides rechargeables et plus de 10% de voitures électriques et à hydrogène.
Pour atteindre ces objectifs, le constructeur japonais compte lancer sur le marché européen plus de 60 véhicules électrifiés, dont 10 100% électriques ou à hydrogène.
« L’approche de Toyota est de couvrir tous les besoins », a souligné le président de Toyota Europe, Johan Van Zyl. On s’adaptera aux préférences de chaque marché, pays, ou consommateur, avec une solution à faibles émissions et accessible ».
Toyota vient de lancer la Yaris Cross, une version SUV hybride de sa citadine star, produite près de Valenciennes. Un SUV 100% électrique de taille moyenne devrait être annoncé dans les prochains mois.
Par ailleurs, la deuxième génération de la Mirai, la berline à hydrogène du constructeur japonais, doit arriver en Europe au printemps, comme porte-étendard de ses ambitions sur le marché prometteur de la pile à combustible.
Le leasing plutôt que la vente
Toyota, qui a annoncé début 2020 qu’il passait du statut de constructeur à celui d' »entreprise de mobilité », installera sa filiale de mobilité Kinto début 2021 à Cologne, en Allemagne. Kinto sera présent sur 20 marchés européens avec des offres de leasing, d’abonnement et de gestion de flotte, et vise 100.000 véhicules en gestion dans deux ans, a déclaré à l’AFP Tom Fux, le président de Kinto. Le constructeur ambitionne de gérer ses véhicules sur le temps long, jusqu’à leurs 10 ans si possible.
En se basant sur les données communiquées par chaque véhicule, il déterminera son niveau d’usure et ce qu’il faudra reconditionner avant de le remettre en circulation.