Toril Hansen et Hege Dalen, les héroïnes laissées dans l’ombre de la tuerie d’Utoya

Depuis la tuerie d’Oslo, au cours de laquelle 76 personnes ont été tuées sur l’île d’Utoya, nous avons eu quelques témoignages des média de quelques actes de bravoure de personnes qui ont risqué leurs vies pour sauver des adolescents. Le New York Times et le Telegraph ont tous les deux évoqué le cas d’un touriste allemand, Marcel Gleffe, qui s’était précipité sur son bateau lorsqu’il avait compris que des coups de feu avaient été tirés, pour tenter de porter secours aux personnes piégées sur l’île. La BBC a rapporté qu’un homme connu sous le nom de Helge avait sauvé 5 personnes, dont 2 blessées, en les emmenant hors de l’île sur son bateau. Yahoo a évoqué le cas d’Otto Loevik, qui eut le courage de sauver 40 à 50 « jeunes terrifiés »  sous le nez de Breivik, et qui souffre encore des « choix » qu’il a dû faire à ce moment, pour déterminer lesquels il devait sauver.

Mais Tom Chivers, du Telegraph rappelle que Toril Hansen et Hege Dalen, un couple de femmes mariées, a sauvé 40 jeunes en allant les chercher sur l’île avec leur bateau. Celui-ci reçut des rafales de balles dès leur première tentative, mais les deux femmes retournèrent sur l’île rechercher d’autres jeunes une seconde fois, puis une troisième fois, et enfin, une quatrième fois.

Curieusement, cet acte d’héroïsme est complètement passé inaperçu des médias, même de ceux qui font leurs choux gras des actes de bravoure, d’ordinaire, remarque Tom Chivers. Il se demande s’il ne faut pas attribuer ce silence au fait que Hansen et Dalen sont lesbiennes… Peut-être qu’il ne s’agit que d’une négligence, et que les journalistes sur place ont manqué cette opportunité. Mais il est aussi vraisemblable que dans les heures qui ont suivi l’évènement, Hansen et Dalen ont dû avoir leur histoire publiée dans les journaux locaux. Et il est toujours possible que ces sources aient eu des préjugés.

Quoi qu’il en soit, conclut-il, elles méritent d’être honorées, et « Mme Hansen et Mme Dalen sont des héroïnes de premier ordre, et je suis fier d’écrire à leur propos », conclut-il.

 

 

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