Tesla a investi 1,5 milliard de dollars dans le bitcoin et va commencer à accepter la devise virtuelle comme moyen de paiement pour l’achat de ses voitures, a annoncé lundi le groupe.
Dans la foulée de cette annonce, le cours de la devise virtuelle s’envolait: il a atteint un nouveau plus haut à plus de 43.000 dollars.
Cette décision intervient quelques jours après qu’Elon Musk, le patron du constructeur de véhicules électriques, a modifié temporairement sa mini-description sur Twitter pour inscrire simplement #bitcoin.
L’annonce, faite dans un document adressé lundi au gendarme de la Bourse américain, la SEC, est une marque de confiance en la cryptomonnaie que des régulateurs à travers le monde estiment encore être plutôt un actif financier utilisé pour des transactions illégales comme le blanchiment d’argent.
Tesla explique avoir changé récemment sa politique d’investissements afin de diversifier ses sources de liquidités et de gagner en flexibilité pour pouvoir rémunérer largement ses actionnaires.
Moyen de paiement
Dans ce contexte, le conseil d’administration, via le comité d’audit, a donné le feu vert à l’entreprise pour investir dans différents actifs financiers, dont le bitcoin.
Outre cet investissement en propre, Tesla « va commencer à accepter le bitcoin comme moyen de paiement lors d’achat de ses produits dans un avenir proche », a souligné le groupe.
La monnaie virtuelle créée par des anonymes et gérée par un réseau décentralisé est particulièrement volatile et son prix n’est pas toujours facile à déterminer. Cette volatilité et l’anonymat qu’elle procure à ses utilisateurs sont mal accueillis par les autorités, qui appellent à une plus stricte régulation.
Janet Yellen, la nouvelle secrétaire au Trésor de Joe Biden, avait ainsi averti lors de son grand oral de confirmation au Sénat américain que les cryptomonnaies étaient « principalement utilisées » pour le financement d’activités illicites et qu’elles représentaient une « préoccupation particulière ».
Le gouvernement américain, avait-elle ajouté, doit examiner les moyens de limiter leur usage et de s’assurer qu’elles ne deviennent pas un moyen de blanchir l’argent sale.