Principaux renseignements
- Ryanair demande instamment à la Belgique de reconsidérer sa proposition d’augmenter les taxes sur l’aviation.
- Une augmentation des taxes allant jusqu’à 150 pour cent aurait un impact négatif sur la connectivité, le volume des voyages, l’emploi et les performances économiques de la Belgique.
- La compagnie aérienne suggère que l’objectif principal est la génération de revenus plutôt que la protection de l’environnement.
Ryanair, la première compagnie aérienne d’Europe, a exhorté le nouveau gouvernement De Wever en Belgique à reconsidérer sa proposition d’augmenter les taxes sur l’aviation. L’augmentation proposée verrait la taxe par passager en partance passer à 5 euros, ce qui représenterait une hausse potentielle de 150 pour cent pour les voyageurs ordinaires.
Ryanair affirme que cette augmentation substantielle des taxes, associée à des frais déjà élevés à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, qui ont augmenté de plus de 20 pour cent depuis la pandémie, aura un impact négatif sur la connectivité, le volume des voyages, l’emploi et les performances économiques de la Belgique. L’aéroport de Bruxelles-Zaventem ne fonctionne actuellement qu’à 87 pour cent du nombre de passagers qu’il accueillait avant la pandémie, ce qui le place à la traîne de ses homologues européens comme la Suède, la Hongrie et l’Italie, où les taxes sur l’aviation ont été supprimées pour favoriser la reprise et la croissance du transport aérien.
Gouvernement belge
Le gouvernement belge affirme que cette taxe vise à décourager les vols courts pour des raisons environnementales. Cependant, Ryanair souligne l’incohérence de ne pas augmenter les taxes sur les passagers des vols de correspondance et des jets privés, qui transportent généralement moins de personnes que les compagnies aériennes commerciales. Au contraire, ces catégories de passagers verraient leurs taxes réduites de moitié, passant de 10 à 5 euros par personne.
Ryanair estime que cette divergence indique que l’objectif premier de la taxe est de générer des revenus plutôt que de protéger l’environnement, car le gouvernement prévoit de collecter plus de 70 millions d’euros, soit près du double du montant généré en 2024.
Solutions alternatives
Ryanair plaide pour une approche plus équitable, exhortant le gouvernement belge à supprimer les taxes d’aviation et à réduire les redevances aéroportuaires, en s’alignant sur les stratégies adoptées par d’autres pays de l’UE. La compagnie aérienne propose également d’imposer des taxes plus élevées sur les vols de correspondance et les vols de passagers privés, qui, selon elle, contribuent de manière disproportionnée à la pollution tout en transportant beaucoup moins de passagers.
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