La Royal Navy britannique surveille la présence navale russe grandissante dans la Manche


Principaux renseignements

  • La Royal Navy britannique a répondu à l’augmentation de l’activité navale russe dans la Manche en déployant des navires de guerre tels que le HMS Duncan et le HMS Mersey.
  • L’opération a consisté à suivre et escorter le RFN Boïkiy, une corvette de la flotte baltique russe.
  • Les tensions croissantes entre les deux puissances maritimes en 2025 ont déclenché une réponse coordonnée des alliés de l’OTAN, reflétant des inquiétudes quant aux intentions russes.

Fin juin 2025, la Royal Navy britannique a mené une opération de quatre jours en réponse à la présence accrue de navires russes dans la Manche. Le destroyer de type 45 HMS Duncan et le patrouilleur HMS Mersey ont été chargés de suivre le RFN Boïkiy, une corvette de classe Steregushchiy appartenant à la flotte baltique russe. Ce navire, polyvalent, est équipé de systèmes d’armement avancés.

Cette intervention fait suite à un incident survenu quelques jours plus tôt, lorsque la frégate britannique HMS Trent et des hélicoptères Wildcat ont intercepté le RFN Admiral Grigorovitch, comme l’a rapporté la Royal Navy. Ce bâtiment russe naviguait alors de Gibraltar vers la mer du Nord. Ces missions navales russes le long des routes maritimes stratégiques alimentent les craintes des pays de l’OTAN quant aux intentions géopolitiques de Moscou.

Surveillance britannique renforcée

Selon le ministre britannique des Armées, la Royal Navy doit surveiller de près tous les navires de guerre russes opérant près des eaux britanniques. Cette vigilance vise notamment à protéger les infrastructures critiques, comme les câbles sous-marins de données.

Le commandant du HMS Duncan a souligné l’importance de ces opérations : elles démontrent que la marine britannique est prête à défendre ses intérêts maritimes. Le RFN Boïkiy avait déjà été repéré plus tôt dans le mois escortant deux pétroliers russes soumis à des sanctions internationales. Le passage de ces navires dans la Manche a suscité une irritation supplémentaire : Moscou semble ignorer délibérément les sanctions.

Une présence navale accrue dans la région

Ces derniers mois, la marine britannique a intensifié sa surveillance des navires russes. Par exemple, le HMS Tyne a suivi un sous-marin de classe Kilo apparu après une mission en Méditerranée. Plus tôt cette année, le HMS Iron Duke, le HMS Tyne et le RFA Tideforce ont également contrôlé un groupe plus important de bâtiments russes, comprenant des navires de débarquement et de soutien.

Dans le même temps, la Royal Navy renforce sa visibilité et ses capacités de surveillance. Le HMS Duncan est l’un des destroyers les plus avancés de la flotte, doté de systèmes radar et de missiles puissants capables de détecter et neutraliser simultanément plusieurs menaces aériennes. Le HMS Mersey, moins lourdement armé, fournit un soutien via des missions de contrôle des pêches, de surveillance des frontières, de lutte contre la contrebande et d’escorte de navires de guerre étrangers.

Inquiétudes stratégiques à Londres

La présence russe grandissante dans la Manche préoccupe les hauts responsables de la défense britannique. La vigilance accrue de la Royal Navy montre à quel point le Royaume-Uni prend au sérieux les menaces hybrides. Les activités sous-marines et les risques de sabotage des réseaux énergétiques et de données critiques sont particulièrement redoutés.

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