Dans l’actu : la Corée du Nord a tiré vendredi 200 obus dans les eaux proches de la frontière maritime occidentale contestée avec la Corée du Sud. Avant d’en tirer 60 autres ce samedi. Cela a déclenché un avertissement auprès des habitants des îles voisines. Et une réponse militaire sud-coréenne.

• Cet incident fait suite à des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis. Pyongyang y voit une provocation directe.

Zoom avant. C’est la première attaque nord-coréenne depuis la rupture en 2018 de l’accord conclu avec la Corée du Sud pour réduire les hostilités.

• La reprise des patrouilles frontalières par la Corée du Sud et la réponse de la Corée du Nord exacerbent les tensions.
• Ces tensions récentes sont en partie liées à la nouvelle politique sud-coréenne et au renforcement de l’alliance entre Séoul et Washington.

Le moment était prévisible : élections en Corée du Sud et aux États-Unis

Zoom arrière. Ces incidents reflètent une tendance plus large à l’augmentation des agressions militaires dans la région. Ainsi qu’à une accélération de la course à l’armement.

• Les agendas politiques de la Corée du Nord et de la Corée du Sud influencent la stabilité régionale. Au même titre que leurs interactions avec les grandes puissances mondiales. Comme les États-Unis.
• Pyongyang cherche la levée des sanctions de longue date. Et utilise tous les moyens pour y parvenir. En augmentant la pression sur la Corée du Sud avant les élections législatives, la Corée du Nord espère promouvoir une instabilité politique. Cela profiterait au Parti démocrate, plutôt en faveur du dialogue.
• Cette stratégie a déjà conduit à des pourparlers avec Donald Trump. Elle vise maintenant à attirer l’attention de l’administration Biden et du candidat républicain. Cela en vue de relancer les pourparlers sans exiger la dénucléarisation de la Corée du Nord, selon Politico.

(OD)