Principaux renseignements
- La Corée du Nord a testé des missiles de croisière stratégiques en mer Jaune sous la supervision du leader Kim Jong-un. Le test a été présenté comme une démonstration de « capacité de contre-attaque ».
- Les missiles ont parcouru plus de 1.587 kilomètres et ont atteint leur cible avec précision. Des images montrent un missile détruisant une structure.
- Les analystes soupçonnent que le test visait à évaluer la préparation opérationnelle nucléaire. Par ailleurs, les tensions entre Pyongyang et Séoul continuent de se détériorer.
Kim Jong-un a assisté mercredi à un test de lancement de missiles de croisière stratégiques en mer Jaune. Selon l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, les missiles ont volé pendant 130 minutes et ont parcouru une distance de plus de 1 587 kilomètres avant d’atteindre leur cible.
L’exercice a été décrit par la Corée du Nord comme une démonstration de sa « capacité de contre-attaque ». Kim a souligné le rôle des forces nucléaires dans la défense de la souveraineté nationale. La « puissance de frappe » du pays servirait de dissuasion ultime, a déclaré le leader. KCNA a publié des images du test, montrant Kim entouré de responsables observant le lancement. L’une des photos montre un missile détruisant une structure, qui s’embrase ensuite.
Réactions de la région
Pyongyang a accusé des forces extérieures de saper la stabilité régionale et d’exacerber les tensions. KCNA n’a pas donné l’emplacement exact du test, mais la plateforme spécialisée NK News suggère que le lancement a eu lieu près de Nampho, à environ 130 kilomètres de la frontière avec la Corée du Sud.
L’armée sud-coréenne a confirmé avoir détecté et surveillé le lancement de plusieurs missiles de croisière mercredi. Les responsables militaires de Séoul ont souligné qu’ils restaient vigilants et prêts à « répondre de manière écrasante à toute provocation ».
Escalade des tensions
Les analystes voient dans ce test une préparation potentielle à l’utilisation d’armes nucléaires. Certains spéculent que la Corée du Nord pourrait augmenter la fréquence et l’intensité de ses provocations à l’avenir. Les relations entre les deux Corées sont au plus bas depuis des années. L’an dernier, Pyongyang a mené plusieurs tests de missiles balistiques, en violation des sanctions de l’ONU.
Les tensions risquent de s’aggraver davantage avec les exercices militaires conjoints prévus entre la Corée du Sud et les États-Unis, connus sous le nom de Freedom Shield. Ces exercices débuteront le mois prochain. La Corée du Nord considère ces manœuvres comme une préparation à une invasion et y répond souvent par des tests de missiles. Techniquement, les deux Corées sont toujours en guerre, puisque la guerre de Corée (1950-1953) s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix.
Enjeux géopolitiques plus larges
Ce test récent fait suite à un lancement similaire en janvier. À l’époque, la Corée du Nord avait affirmé avoir tiré des missiles de croisière stratégiques guidés, une première depuis la présidence de Donald Trump. Certains experts soupçonnent que le test visait à attirer l’attention des États-Unis et à forcer une rencontre avec Trump.
La situation se complique davantage avec des rapports faisant état de militaires nord-coréens envoyés en Russie pour combattre en Ukraine. Selon les services de renseignement sud-coréens, plusieurs centaines de victimes auraient déjà été enregistrées.
Développements récents
Kim Jong-un a visité cette semaine une académie militaire, où il a exhorté les troupes à tirer parti des « expériences actuelles de la guerre moderne ». Ni la Corée du Nord ni la Russie n’ont officiellement reconnu l’implication de soldats nord-coréens dans le conflit en Ukraine.
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