Ce robot-cueilleur belge sélectionne et récolte les fraises mûres

Difficile de savoir si cette nouvelle technologie sera du goût des producteurs des célèbres fraises de Wépion, dans la province de Namur. Néanmoins, Octinion, une société de R&D d’Hoogstraten, a développé un robot-cueilleur de fraises qui sélectionne et récolte délicatement les fruits mûrs. Grâce à sa vision artificielle, cette machine est capable d’identifier et de recueillir les fraises mûres via une main conçue en impression 3D. Le robot peut également estimer la date à laquelle il devra revenir cueillir le fruit mûr.Alors qu’il est désormais possible d’exploiter une ferme de manière totalement autonome sans intervention humaine, ce robot pourrait être l’avenir de la culture et de la cueillette de fraises.

Pénurie de travailleurs

En Californie, on constate une diminution du nombre de travailleurs agricoles à cause des politiques d’immigration drastiques et du contexte économique. Dans la plupart des pays, les producteurs de fraises font face à des difficultés pour trouver de la main-d’œuvre agricole.« Généralement, il s’agit de personnes qui font des milliers de kilomètres pour réaliser ce travail et s’en vont après la saison ou qui viennent en tant qu’immigrants et qui acceptent ce travail pour commencer et en change lorsqu’une meilleure opportunité se présente », explique Tom Coen, le CEO d’Octinion.Le robot évolue au sein de cultures de fraises en serre dites « sur table ». L’industrie se dirige dorénavant vers une culture où les fruits sont cultivés sur des plateaux plutôt que dans les champs. Le robot d’Octinion est capable de cueillir une fraise toutes les 5 secondes. Cependant, un travailleur reste plus rapide.« Nous sommes un peu plus lents mais nous sommes déjà économiquement rentables car le coût par fraise est similaire », précise Coen. Les systèmes de cultures sur table permettent d’économiser l’eau car seule une petite surface de terre se trouve autour de la plante et a donc besoin d’être humidifiée. Cette technique permet de cultiver plus de fruits sur un espace réduit et le robot est capable de s’y adapter.Selon Coen, le passage à l’agriculture verticale va s’accroître car on constate de plus en plus d’intérêt pour des méthodes agricoles plus écologiques et que les consommateurs exigent davantage d’aliments cultivés localement.Les tests en laboratoire touchent à leur fin et on retrouvera bientôt le robot au sein de cultures réels d’ici 2018. La vente est prévue pour 2019. Ses concepteurs espèrent élargir son champ d’action à la cueillette de poivrons, de tomates et de concombres.

Plus