Fin des mesures sanitaires strictes et fêtes de fin d’année : le grand retour des touristes chinois

Le nombre de réservations explose déjà au lendemain de la levée des restrictions aux voyages à l’étranger. Les Chinois veulent massivement changer d’air pour leurs vacances de fin d’année.

Pourquoi est-ce important ?

Après des mois de politique "zéro covid" ultra stricte, le gouvernement chinois semble faire le choix du grand retour à la normalité. Un choix dangereux, alors que l'épidémie reste vive dans le pays, mais qui a certainement pour but de calmer les esprits après une vague de contestation inédite.

Dans l’actualité : la Chine s’ouvre à nouveau, dans un sens comme dans l’autre, dans ce qui marque la fin de la plupart des règles sanitaires.

  • La Chine a annoncé lundi qu’à partir du 8 janvier, les voyageurs étrangers pourront à nouveau entrer dans le pays sans période de quarantaine imposée. Le pays a déclaré qu’il « améliorerait les dispositions relatives aux visas » pour les étrangers qui souhaitent entrer dans le pays pour reprendre le travail, les affaires, les études, rendre visite à des proches et autres rassemblements. Un test négatif datant de moins de 48h suffira pour entrer dans le pays.
  • De même, les Chinois vont pouvoir voyager à nouveau : le gouvernement a annoncé qu’il abandonnait les procédures complexes mises en œuvre pour l’obtention d’un visa, comme un planning très précis qui, de facto, limitait la présence chinoise à l’étranger à quelques voyages d’affaires.

Le contexte : cette année le Nouvel An chinois tombe le 22 janvier, et pour la première fois depuis deux ans, les citoyens de la République populaire vont pouvoir partir massivement en vacances.

  • Dans la demi-heure qui a suivi l’annonce du changement de politique de la Chine, les recherches de voyages à l’étranger ont atteint leur plus haut niveau depuis trois ans relève le site spécialisé Trip.com, cité par CNBC.
  • Les 10 destinations plébiscitées par ces nouveaux touristes chinois sont déjà connues : Le Japon, la Thaïlande, la Corée du Sud, les États-Unis, Singapour, la Malaisie, l’Australie et le Royaume-Uni. Macao et Hongkong, les deux cités semi-autonomes de l’Empire du Milieu, complètent cette liste. Aucun pays d’Europe occidentale n’y figure encore.
  • Il faut dire que la décision du gouvernement chinois a été rapide, et que les compagnies aériennes occidentales n’ont pas eu le temps de s’y préparer, ce qui limite les options de voyage aux compagnies nationales chinoises.

« Ce n’est pas parce que les frontières sont ouvertes que les voyages vont rebondir immédiatement. « Je ne pense pas que les transporteurs américains ou les transporteurs internationaux vont immédiatement revenir à la normale, car ces avions empruntent déjà d’autres routes. Cela peut être différent avec les compagnies aériennes chinoises, car leurs avions restent sur le tarmac à ne rien faire ».

Michael Hart, président de la Chambre de commerce américaine en Chine, cité par CNBC

Il n’empêche que le retour des Chinois sur le marché touristique aura des conséquences économiques : ces citoyens communistes sont souvent de fervents consommateurs de produits de luxe européens, qui ne peuvent que profiter à moyen terme de ce retour de cette clientèle.

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