« Les États-Unis se dirigent vers un crash et il va être énorme », a affirmé Mark Yusko, le CIO de Morgan Creek Capital Management, à la fin mai dans un discours prononcé à la Conférence Mauldin Economics’ Strategic Investment. Il explique que toutes les tentatives pour stimuler la croissance économique par le biais de la relance budgétaire et des réductions d’impôts se révéleront inutiles, parce que le nombre d’Américains actifs continue de baisser. Par conséquent, la consommation – qui représente 70 % du PIB des États – Unis – continuera de baisser. Et il a ajouté la chose suivante :
« Chaque fois qu’un président quitte la Maison-Blanche après deux mandats, il y a une récession dans la première année de la nouvelle administration. Et je crois que ce ne sera pas différent cette fois-ci ».
Nous nous apprêtons à revivre 1928-1929
Lundi, Yusko a précisé sur la chaîne CNBC que « l’excès de stimulus et de Quantitative Easing aux Etats-Unis a engendré une grande bulle sur les marchés actions. » Il compare la situation actuelle à celle de l’époque de la Grande Dépression :
« Je suis convaincu que nous volons vers une situation similaire à celle de 1928-1929, quand Hoover était président. Maintenant, c’est Trump qui est président. Tous deux n’ont aucune expérience de la fonction, et cela est associé avec un Congrès entièrement républicain, de grandes promesses, beaucoup de promesses ne sont pas tenues. En automne, les gens vont commencer à comprendre que les choses n’ont pas tourné comme ils l’avaient espéré ».
Un ralentissement de croissance, un excès de crédit et une baisse des recettes fiscales = récession
Yusko souligne que des indicateurs clés tels que le ralentissement du crédit et la baisse des recettes fiscales pointent vers une récession imminente. Il pense qu’elle devrait se manifester à l’automne, une période traditionnellement difficile pour l’économie des États-Unis, lorsque les gens rentrent de vacances :
« [En Septembre – Octobre], nous aurons beaucoup plus de signes montrant une baisse de la croissance. La croissance est en train de baisser ».source : tradingeconomics.com
Trump peut difficilement tenir ses promesses dans l’Indiana : pour 1000 emplois maintenus – 5000 emplois détruits
Mardi, on a appris que l’Etat de l’Indiana – l’État d’origine du vice-président Mike Pence – avait perdu 5000 emplois délocalisés à l’étranger depuis le mois de février. Peu de temps après sa victoire, Trump avait annoncé triomphalement qu’il avait conclu un accord avec Carrier, un fabricant de climatiseurs de cet Etat, pour lui faire promettre de ne pas se délocaliser au Mexique en échange d’une aide de 7 millions $. En échange de ce soutien, Carrier devait conserver les emplois de ses 1069 salariés pendant 10 ans. Le mois dernier, la société a annoncé 600 licenciements dans son usine d’Indianapolis, en dépit de cette promesse. Les emplois se déplacent au Mexique, où les coûts du travail sont bien moins élevés.Carrier avait aussi promis à Trump d’investir 16 millions $ dans l’usine. Mais peu de temps après, on avait appris que l’argent allait être principalement consacré à l’automatisation de l’usine, afin de réduire le recours à la main d’œuvre.