La première fusée imprimée en 3D au monde ne parvient pas à se mettre en orbite autour de la Terre, mais réussit plusieurs étapes clés

La société américaine Relativity Space a tenté de mettre en orbite une fusée imprimée en 3D pour la première fois mercredi. Bien qu’elle ait échoué, cette mission reste historique.

Pourquoi est-ce important ?

Le monde de l'exploration spatiale est bouleversé par la montée en puissance des acteurs privés, qui tentent d'innover pour réduire le coût d'un lancement. Mais envoyer des fusées dans l'espace n'est pas donné à tout le monde. Il est donc rare que le tout premier lancement d'une entreprise soit couronné de succès.

Dans l’actu : Le lancement de la fusée Terran 1 de Relativity Space s’est d’abord bien déroulé, mais un problème est survenu au bout de trois minutes, empêchant l’engin de placer en orbite sa charge symbolique factice.

  • Un bon nombre d’étapes importantes ont toutefois été franchies. Par exemple, le Terran 1 a survécu à Max-Q, le point où la charge structurelle de la fusée est la plus élevée. Plus tard, la séparation des deux étages de la fusée a également réussi.
  • Cependant, après la séparation, l’étage s’est brisé. Le deuxième étage de la fusée, qui devait placer une charge utile fictive en orbite, a été perdu.
  • Relativity Space ne se décourage pas pour autant. L’entreprise affirme avoir recueilli suffisamment de données pour prouver que les fusées imprimées en 3D sont capables d’atteindre l’espace.

Échecs de routine

À la une : Le lancement de Relativity peut encore être qualifié de succès. La plupart des entreprises n’ont pas réussi à atteindre l’orbite lors de leur premier vol.

  • SpaceX, qui est aujourd’hui l’un des plus grands acteurs de l’exploration spatiale au monde, n’a pas réussi à lancer ses trois premières fusées. En fait, l’entreprise a failli faire faillite, mais à la quatrième tentative, elle a finalement réussi à effectuer un lancement correctement.
  • Le premier lancement de Virgin Orbit en 2020, une entreprise spin-off de Virgin Galactic, la société spatiale du milliardaire Richard Branson, a également échoué. Bien que la société ait effectué plusieurs lancements réussis dans l’intervalle, la dernière tentative en janvier, qui était aussi le premier lancement depuis le sol européen, a échoué.
  • Mais les entreprises ne sont pas les seules à ne pas réussir leur premier lancement. À la fin de l’année dernière, le premier lancement de Vega C, un nouveau lanceur européen, a échoué, tandis qu’en mars, le lanceur japonais H3 n’a pas réussi à décoller.
  • Le fait que Relativity ait presque réussi à placer une charge factice lors de son premier vol est donc une bonne nouvelle pour l’entreprise. Les connaissances acquises ont encore une grande valeur, estime Tim Ellis, cofondateur de Relativity, sur Twitter.

(SR)

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