Les observateurs préviennent que l’économie mondiale devra faire face à une pénurie de projets miniers d’ici 2025. Cela pourrait provoquer un manque crucial cuivre, qui aura des conséquences sur le développement des énergies renouvelables. Le déficit d’approvisionnement imminent du métal rend plus difficile et surtout plus coûteux le démarrage de nouvelles mines de cuivre. Pour combler cet écart, les experts pensent qu’un stock de 10 millions de tonnes de cuivre sera nécessaire.
Dans dix ans, nous pourrions être confrontés à une pénurie de cuivre. Ce métal est absolument nécessaire pour la mise en place de nouveaux projets d’infrastructure et pour la reprise économique post-crise.
Le cuivre est essentiel pour la production de matériaux de construction tels que les câbles électriques et les conduites de gaz. Le métal est également utilisé pour consolider le secteur des énergies renouvelables, qui devra s’accélérer au cours de cette décennie. Le cuivre est aussi utilisé dans la production de batteries et de moteurs pour voitures électriques.
De plus, le prix du métal a une fonction de signal pour annoncer la reprise économique. À la fin du mois de février, le prix du cuivre a par exemple grimpé alors que les investisseurs s’attendaient à ce que la demande pour le produit n’augmente qu’après la crise du coronavirus. Ce choc sur le marché n’a fait qu’élargir la pénurie croissante d’approvisionnement en cuivre.
100 milliards de dollars d’injection nécessaires
L’industrie du cuivre devra investir un montant astronomique de 100 milliards de dollars pour compenser la pénurie actuelle de 4,7 millions de tonnes de cuivre d’ici 2030. Sinon, le démarrage des secteurs des énergies renouvelables et des transports sera retardé dans le monde entier. C’est ce qu’estime CRU group, qui garde un œil sur les matières premières telles que les métaux et au niveau des mines.
Si l’industrie minière n’agit pas, la pénurie d’approvisionnement pourrait atteindre jusqu’à 10 millions de tonnes de cuivre, prévient l’entrepreneur commercial Trafigura Group. Pour combler un déficit d’approvisionnement aussi colossal, il faudrait environ huit mines capables de fournir autant de cuivre que la mine Escondida du groupe BHP au Chili, qui est également considérée comme la plus grande mine de cuivre du monde.
De nouvelles mines de cuivre sont déjà en cours d’élaboration au Congo et en Indonésie, bien que ces projets s’achèvent plus lentement que prévu initialement. La mine en Indonésie, en cours de développement par Freeport-McMoRan, devrait être opérationnelle d’ici la fin de 2021. La mine au Congo de la société minière canadienne Ivanhoe Mines devrait ouvrir d’ici juillet.
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