Les postes de police chinois aux Pays-Bas déclarés illégaux : « Des mesures appropriées seront prises »

Deux postes de police chinois illégaux seraient en activité aux Pays-Bas depuis 2018. Les autorités font pression sur les Chinois de l’étranger à travers ces bureaux.

Pourquoi est-ce important ?

Ces dernières années, la Chine a installé des dizaines de postes de police dans les pays occidentaux. Par l'intermédiaire de ces bureaux, où des bénévoles effectuent un travail qui leur est imposé par la Chine, les Chinois d'Europe sont accusés de crimes et "convaincus" par leurs amis et leur famille de comparaître devant un tribunal dans leur pays d'origine. Des milliers de Chinois seraient déjà rentrés sous la pression de ces postes de police. C'est un signal que Pékin n'a que faire des frontières pour accroître son contrôle sur sa population.

Dans l’actualité : Amsterdam et Rotterdam disposeraient de postes de police chinois.

  • Ceux-ci y seraient actifs au moins depuis 2018, estime RTL Nieuws.
  • Plusieurs sources néerlandaises confirment maintenant que ces postes de police sont traités comme des bastions illégaux par le ministère des Affaires étrangères.
  • « Des mesures appropriées seront prises. Nous prenons cela très au sérieux », a laissé entendre le ministère à NU.nl.

L’essentiel : il y aurait au moins 36 postes de police de ce type en Europe.

  • C’est l’Irish Times qui a consacré un article à la découverte d’un poste de police chinois se trouvant à Dublin, fin septembre. L’affaire a vite pris de l’ampleur dans les médias.
  • Cependant, l’existence de ces bureaux était connue depuis un certain temps, y compris par les autorités locales.
  • La collecte de renseignements sur les migrants chinois et leur entourage étant principalement effectuée par des « volontaires », la police irlandaise a eu du mal à traiter cette affaire.
  • Toutefois, les Pays-Bas ont jugé que ces activités étaient illégales. De plus, ces « volontaires » semblent être pour la plupart d’anciens militaires ou d’anciens employés des services de renseignement, écrit la presse néerlandaise.

Le détail : Les postes de police ont été fondés depuis deux régions chinoises.

  • La ville de Fuzhou et la région de Qingtian, dans la province chinoise du Zhejiang, auraient ouvert la majorité des postes de police d’Occident. Il s’agit de régions qui connaissent traditionnellement une forte migration.
  • Toutefois, dix autres provinces auraient reçu l’autorisation de Pékin d’ouvrir de telles succursales.
  • Les militants des droits de l’homme craignent que les postes de police ne soient utilisés pour influencer et contrôler les communautés chinoises à l’étranger.

(CP)

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