À Porto, c’est la guerre des drones contre les oiseaux marins

La ville portuaire de Porto, au Portugal, va déployer des drones pour lutter contre les nuisances causées par les goélands dans l’espace public. L’initiative fait partie d’un plan plus large élaboré par le gouvernement de la ville pour s’attaquer plus efficacement aux problèmes causés par ces oiseaux marins.

Pourquoi est-ce important ?

Porto croule sous les oiseaux de mers : entre 1.000 et 1.600 goélands se sentent un peu trop comme chez eux dans l’agglomération, selon les diverses estimations, et ces animaux causent des nuisances considérables. Des solutions pour lutter contre cette espèce invasive sont recherchées depuis longtemps, et cela inclut désormais l'utilisation de drones.

Œufs stérilisés : Dans le cadre de sa campagne, le conseil municipal de Porto veut, entre autres, empêcher autant que possible les oiseaux de continuer à se reproduire.

  • Cependant, une grande partie des nids des oiseaux se trouvent dans des endroits particulièrement difficiles d’accès pour les humains. C’est pourquoi Porto va faire appel à des drones.
  • Les appareils volants doivent détecter les nids depuis les airs, puis pulvériser un spray sur les œufs, qui devrait empêcher leur arrivée à terme.
    Le conseil municipal de Porto affirme s’être inspiré d’une initiative similaire lancée précédemment dans la ville côtière française de Nice.
    Là, un produit à base d’huile de cuisson et de paraffine avait été utilisé pour appliquer une couche sur la coquille des œufs, afin de les sceller et de les rendre imperméables, ce qui tue les embryons.

Avantages supplémentaires : Le conseil municipal de Porto assure que la technologie utilisant des drones dans la lutte contre la nuisance des oiseaux offre un certain nombre d’avantages.

  • « En premier lieu, les drones offrent une plus grande sécurité aux travailleurs qui, dans des circonstances ordinaires, doivent souvent grimper à des endroits difficiles d’accès pour retirer manuellement les œufs des nids de goélands », note-t-elle.
  • « De plus, si les œufs sont retirés ou cassés, les oiseaux produiront de nouveaux œufs pour les remplacer ».
  • « Cela ne se produit pas lorsque les œufs originaux, neutralisés, restent dans le nid. Les mouettes vont continuer à essayer en vain de faire éclore ces spécimens. »
  • Le programme sera mis en place pendant la saison de reproduction du goéland leucophée, ou goéland à pattes jaunes, une espèce en surpopulation à Porto, causant des nuisances et des problèmes environnementaux dans la ville. Cette période de reproduction a lieu entre début avril et début juin.
  • En outre, le conseil municipal souhaite également obtenir une licence de l’Instituto da Conservação da Natureza e das Florestas (ICNF), l’Institut portugais pour la conservation de la nature, pour contrôler les goélands.
  • Des initiatives seront prises par ailleurs pour rendre l’environnement moins attrayant pour les animaux. Il s’agira notamment d’identifier les moyens d’impliquer les sites importants où ces animaux trouvent de la nourriture en abondance – tels que les marchés, les restaurants, les bateaux ou les décharges.
  • En outre, une campagne sera aussi lancée pour faire comprendre au public et aux visiteurs qu’il ne faut pas nourrir les goélands. Cela pourrait aller jusqu’à des amendes éventuelles.

MB

Plus