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Toutes les capitales européennes dépassent le taux de pollution recommandé par l’OMS : à Bruxelles, en 2022, la limite annuelle a été franchie dès le mois de mai

Toutes les capitales européennes dépassent le taux de pollution recommandé par l’OMS : à Bruxelles, en 2022, la limite annuelle a été franchie dès le mois de mai
Getty Images

Une étude du Centre for Research on Energy and Clean Air révèle qu’il n’y a pas une seule capitale européenne où l’air n’est pas trop pollué. Dans la plupart d’entre elles, dont Bruxelles, les limites recommandées par l’OMS ont véritablement été explosées.

Pourquoi est-ce important ?

Chaque année, des dizaines de milliers de citoyens européens décèdent en raison d'émissions de dioxyde d'azote trop élevées dans leur environnement. Même s'il y a un léger progrès sur les dernières années, la pollution de l'air reste bien trop élevée dans les capitales des pays membres de l'Union européenne. La future disparition des véhicules à moteur thermique devrait aider à faire baisser les chiffres mais, pour l'instant, le constat est dramatique.

Dans l’actu : les 27 capitales dépassent les limites de pollution.

  • Selon une récente étude du Centre for Research on Energy and Clean Air, l’ensemble des capitales européennes ne respectent pas les recommandations de l’Organisme mondial de la santé (OMS) en matière d’émissions de dioxyde d’azote (NO2).

La directive européenne se fonde sur une étude dépassée

Le détail : les directives européennes sont passées d’âge.

  • Selon l’OMS, les concentrations moyennes de NO2 dans l’air ne doivent pas dépasser 10 µg/m3 sur un an. Sur une journée, un pic à 25 µg/m3 est autorisé.
  • Ces recommandations ont été actualisées en 2021.
  • Or, la directive de l’UE en la matière se base sur ce que préconisait l’OMS en… 2005, souligne l’étude. C’est-à-dire un taux de concentration moyen de 40 µg/m3 sur un an. Soit un niveau quatre fois plus élevé.
  • L’étude indique que si les recommandations (de 2021) de l’OMS étaient suivies, plus de 200.000 vies seraient sauvées chaque année en Europe.
    • Avec les directives européennes actuelles, environ 430.000 Européens meurent chaque année en raison des émissions de dioxyde d’azote.
    • En s’alignant sur ce que préconise l’OMS, ce chiffre pourrait tomber à 180.000. En outre, cela permettrait d’éviter 70.000 cas d’asthme chez les enfants européens.

Les chiffres : où l’air est-il le plus pollué ?

  • En 2021, les capitales européennes avec les niveaux de NO2 les plus élevés étaient Bucarest (35,2 µg/m3 en moyenne sur un an) et Athènes (34,4). Les meilleures élèves (ou plutôt les moins mauvaises) étaient Tallinn (15,4) et Stockholm (26,5), lit-on dans le rapport.
    • En 2020, l’année du début de la pandémie, la capitale estonienne était parvenue à descendre juste en dessous des recommandations qu’allait émettre l’OMS un an plus tard.
  • Si ces chiffres ne sont pas encore assez parlants, le Center for Research on Energy and Clean Air a également dressé un tableau permettant de voir à quelle date chaque capitale dépassait la limite de concentration de dioxyde d’azote dans l’air sur un an recommandée par l’OMS.
  • En 2022, Paris a été la capitale européenne à franchir le plus rapidement ce seuil : le 31 mars.
  • Bruxelles se situe à la 11e position, avec un seuil annuel franchi dès le 10 mai.
  • À la dernière (et plus glorieuse) position, on retrouve à nouveau Tallinn : le 29 novembre.
(Center for Research on Energy and Clean Air)
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