Plus d’un électeur français sur quatre n’est pas allé voter, selon les premières estimations

Qui sont les deux candidats qui parviendront à passer la barre du second tour de cette présidentielle française ? Les premières estimations à la sortie des bureaux de vote pointent vers une quasi-égalité entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen selon La Libre Belgique. Emmanuel Macron et Marine Le Pen seraient en tête à égalité. Ils récolteraient tous deux 24% des votes. Mais ce chiffre est bien sûr à prendre avec des pincettes ; ils ne sont qu’indicatifs et peuvent encore fortement évoluer.

Les candidats favoris au coude à coude

Mais ce qui est certain, c’est qu’aucun des candidats n’a trouvé grâce aux yeux d’une large partie de l’électorat de France : les premières estimations avance un chiffre d’abstention qui monterait à 26% ; selon une étude Elabe réalisée pour BFM TV. C’est plus que lors du premier tour en 2017: à l’époque, le taux d’abstention finale s’est établi à 22,23%. C’est cependant moins que le record établi en 2002: cette année-là, au premier tour, 28,40% s’étaient abstenus, et Le Pen père était passé pour affronter Chirac.

On se retrouve donc avec une situation assez inédite : plus d’un Français sur quatre en âge de voté s’est abstenu, et le camp des réfractaires à l’élection pèse plus que chacun des deux candidats favoris à la présidentielle, d’ailleurs tous les deux au coude à coude. Ce qui rend encore plus complexe toute projection sur l’avenir.

Les départements dans lesquels on a le moins voté sont la Haute-Corse, la Loire Atlantique et Paris, où l’abstention frôlerait les 50%.

Même scénario qu’en 2002 ?

Va-t-on assister à un « sursaut républicain » face à l’extrême-droite et à un score historique pour Macron, les abstentionnistes du premier tour décidant en masse de faire barrage à Le Pen au second ? Un scénario qui rappellerait celui de 2002 et la victoire finale de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen. Mais il n’est pas certain que l’histoire va se répéter, car le paysage électoral français est bien plus éclaté qu’il y a 20 ans. La candidate du Rassemblement national peut ainsi espérer le report d’une partie des voix d’Éric Zemmour, qui pourrait peser 8% des voix. Mais Macron aussi peut légitimement estimer que le report lui amènera quelques suffrages. Lesquels ? Ça, c’est une question plus compliquée, tant le vote est éclaté, à droite comme à gauche de l’échiquier politique hexagonal.

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