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« Plonger des millions de familles dans la pauvreté et détruire notre industrie alors que Gazprom réalise des bénéfices records – eh bien, quelle stupidité ! »

« Plonger des millions de familles dans la pauvreté et détruire notre industrie alors que Gazprom réalise des bénéfices records – eh bien, quelle stupidité ! »
Sahra Wagenknecht, een Duitse politica (Die Linke) die vorige week in de Bundestag de economische oorlog die de EU is begonnen tegen haar belangrijkste energieleverancier “dom” noemde, riskeert nu uit haar partij te worden gezet. (Foto: MICHAEL KAPPELER/dpa/AFP via Getty Images)

Sahra Wagenknecht, une politicienne allemande (Die Linke, « La Gauche ») qui, la semaine dernière au Bundestag, a qualifié de « stupide » la guerre économique lancée par l’UE contre son principal fournisseur d’énergie, risque désormais d’être exclue de son parti. Cependant, il existe également de nombreux partisans qui défendent son analyse et trouvent étrange que ce que Wagenknecht a signalé n’ait pas été remarqué plus tôt par le ministre allemand de l’Energie Habeck et le chancelier Scholz.

L’intervention, dont une série de collègues de son parti ne la remercient pas, se lit comme suit :

« Bien sûr, la guerre en Ukraine est un crime. Mais l’idée que nous punissions Poutine en plongeant des millions de familles allemandes dans la pauvreté et que nous détruisions notre industrie alors que Gazprom réalise des bénéfices records – eh bien, quelle stupidité ! L’énergie bon marché est le principal moyen de subsistance de notre industrie. « 

En laissant de côté toute la controverse entourant ses déclarations, Wagenknecht a raison. La société russe Gazprom n’a jamais gagné autant d’argent qu’aujourd’hui. Au cours des six premiers mois de 2022, elle a dépassé les bénéfices records de l’année précédente. On estime que, grâce à la flambée des prix du gaz, le chiffre d’affaires de Gazprom fera plus que doubler en 2022 par rapport à l’année précédente. De 120 à 244 milliards d’euros.

La super année de Gazprom

Le magazine allemand Focus a rassemblé tout cela :

  • Gazprom contrôle l’industrie du gaz en Russie et est le plus grand exportateur de gaz au monde.
  • En Russie, Gazprom est le plus grand employeur avec environ 470.000 employés.
  • L’État russe détient 50% et une action de la société et la majorité des sièges de son conseil de surveillance.
  • La société est responsable d’environ 85% de la production de gaz naturel de la Russie, soit environ un cinquième de la production mondiale.
  • Depuis mai 2001, Alexei Miller est le président du conseil d’administration, l’une des personnes les plus riches du monde selon la liste Forbes. Depuis plus de deux décennies, il approvisionne l’économie allemande en gaz à un prix imbattable.

En Allemagne, le bilan est moins réjouissant :

  • Le prix du gaz a été multiplié par 14 par rapport à ce que le consommateur devait payer il y a un an et demi.
  • Uniper, le plus grand négociant en gaz du pays, enregistre une perte d’environ 100 millions d’euros par jour et ne peut survivre que parce que le gouvernement allemand lui a accordé une aide de 15 milliards d’euros.
  • Le gouvernement veut maintenant imposer une taxe sur le gaz aux 21 millions de clients d’Uniper, ce qui devrait rapporter 34 milliards d’euros.

À l’approche de l’hiver, les Européens sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter. Les manifestations de masse de ces derniers jours à Prague, Paris, Magdebourg et Leipzig, entre autres, auxquelles participent principalement des partisans de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite, menacent de s’étendre à d’autres parties de la population si la clarté n’est pas bientôt au rendez-vous.

Les élections imminentes en Italie, en Bulgarie et en Lettonie menacent de porter au pouvoir des partis pro-russes ou, du moins, de bouleverser profondément le panorama politique. Le dictateur russe Poutine ne manquera aucune occasion de semer davantage de divisions sur le continent.

(CP)

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