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Après le succès des bons d’État, voilà l’engouement des Belges pour les obligations

Après le succès des bons d’État, voilà l’engouement des Belges pour les obligations
Vincent Van Peteghem – Getty Images

Le battage médiatique autour du bon d’État a suscité un intérêt plus large des investisseurs pour les obligations. C’est ce que conclut la banque ING Belgique dans son baromètre mensuel des investisseurs.

Dans l’actu : l’intérêt pour les placements obligataires atteint son plus haut niveau depuis 2010. « Un phénomène auquel les bons d’État ne sont probablement pas étrangers », affirme ING Belgique sur base de son enquête auprès d’environ 400 investisseurs.

  • Un coupon d’intérêt annuel est attaché à une obligation. Celui qui achète une obligation récupère en principe son capital à la fin du parcours. En termes d’investissement, une obligation est donc plus prévisible qu’une action.
  • Le dernier bon d’État est spécifique pour trois raisons : son émetteur est un pays, sa durée est d’un an seulement et il est réservé aux particuliers. Il a connu un succès gigantesque, avec une collecte de près de 22 milliards d’euros, à la grande satisfaction du ministre qui l’a initié, Vincent Van Peteghem (cd&v).
  • Mais il existe de nombreuses autres obligations, émises par un pays ou une entreprise, avec des échéances différentes. En tant qu’investisseur, vous ne devez pas forcément attendre de prochaines émissions : les obligations existantes sont négociées sur le marché secondaire, qui est toutefois moins liquide et moins facilement accessible aux investisseurs particuliers que le marché boursier.

En chiffres : un tiers des investisseurs belges trouvent l’investissement obligataire intéressant, selon l’enquête d’ING. « L’omniprésence du bon d’État à la une des journaux a probablement contribué à doper la cote de popularité des placements obligataires. Au cours de la semaine du 21 août, lorsque l’actualité sur le bon d’État a atteint un sommet à l’approche de la période de souscription, le pourcentage d’investisseurs estimant que c’était le bon moment pour investir dans des obligations a même grimpé à 40% », écrit Peter Vanden Houte, économiste en chef d’ING Belgique.

La nuance : à l’inverse, cela signifie que près de deux tiers des investisseurs interrogés continuent de délaisser les produits à revenu fixe et optent pour le marché boursier, plus risqué mais potentiellement plus rémunérateur.

  • Le baromètre ING des investisseurs est tombé à 102 points en août, après 109 points en juillet. Cela reste toutefois au-dessus du niveau neutre de 100 points, ce qui indique que les investisseurs belges voient encore des opportunités.
  • Le sentiment demeure toutefois partagé : 31% des investisseurs prévoient une hausse de la bourse de Bruxelles au cours des trois prochains mois, 27% s’attendent à une baisse et les autres attendent de voir ce qui se passera.

(OD)

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