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Seulement un peu plus de la moitié des femmes pensent recevoir un salaire équitable

Une étude menée par le prestataire de services RH Partena, en collaboration avec le professeur en économie du travail Stijn Baert, révèle qu’un peu plus de la moitié des femmes ont le sentiment de recevoir un salaire équitable. Chez les hommes, cette proportion est légèrement supérieure à six sur dix.


Principaux renseignements

  • 52 pourcent des femmes estiment recevoir une rémunération équitable, contre 63 pourcent chez les hommes.
  • Il existe toujours un écart salarial en Belgique. Les hommes gagnent en moyenne 5 pourcent de plus que leurs collègues féminines. Notre pays fait cependant mieux que la moyenne européenne (13 pourcent).
  • L’Europe souhaite réduire (voire combler) l’écart salarial grâce à la directive sur la transparence des rémunérations.

Dans l’actualité: Exactement 52 pourcent des femmes pensent recevoir un salaire équitable. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par Partena auprès de 250 employeurs belges et de 1.000 employés belges.

  • Ce chiffre est nettement inférieur à celui des hommes. En effet, 63 pourcent des employés masculins sont convaincus de recevoir une rémunération équitable.
  • Il n’est pas surprenant que davantage de femmes que d’hommes pensent ne pas recevoir un salaire équitable. Les chiffres d’Eurostat montrent en effet qu’il existe toujours un écart salarial au sein de l’Union européenne. Ainsi, le revenu des femmes est en moyenne 13 pourcent inférieur à celui des hommes.
    • « La Belgique fait partie des bons élèves avec un écart salarial de 5 pourcent, bien en dessous de la moyenne européenne, mais la discrimination salariale n’a pas sa place sur le marché du travail de l’avenir », souligne Yves Stox, consultant en gestion chez Partena Professional.

Combler l’écart salarial

Cependant: l’Europe prend des mesures pour réduire cet écart. Par exemple, la directive sur la transparence des rémunérations obligera les entreprises, à partir de 2026, à communiquer de manière plus transparente sur les salaires de leurs employés.

  • L’enquête de Partena révèle que 76 pourcent des employées belges accueillent favorablement l’arrivée de cette directive européenne.
    • « Notre étude montre qu’un Belge sur quatre pense que sa position de négociation s’améliorera grâce à la directive sur la transparence des rémunérations », ajoute Stox. « Fait intéressant, nous ne constatons pas de différence significative entre les sexes. Bien que la directive européenne vise à améliorer la rémunération des employées, les hommes comme les femmes semblent penser qu’ils pourront en tirer profit. »
  • Néanmoins, il reste tabou pour de nombreux employés belges de parler de leur salaire. Selon l’enquête de Partena, seulement 54 pourcent des employés saisiraient l’occasion offerte par la nouvelle directive pour s’informer sur les salaires moyens dans leur entreprise.
    • « Le fait de ne pas oser s’informer sur les salaires des collègues est plus courant en Belgique francophone qu’en Flandre, et plus fréquent chez les employés plus âgés, comme l’indiquent nos chiffres », explique Baert.

De nombreux employeurs ignorent la directive européenne

À noter: Les chiffres de Partena montrent également qu’à peine un employeur belge sur cinq est au courant de l’existence de la directive sur la transparence des rémunérations et de son contenu.

  • Plus encore, 36 pourcent des employeurs déclarent qu’il n’y a pas encore de plans concrets pour la mise en œuvre de cette nouvelle législation. « Seule une petite majorité (58 pourcent) des employeurs belges trouve acceptable que les employés sachent combien leurs collègues gagnent », ajoute Baert.
  • En outre, il apparaît que tous les employeurs ne sont pas convaincus que la directive européenne conduira à une égalité salariale. Plus de deux dirigeants belges sur cinq (46 pourcent) pensent que la nouvelle directive réduira l’écart salarial entre hommes et femmes, tandis qu’un peu plus de la moitié (51 pourcent) estiment qu’elle n’aura aucun impact.
  • Les dirigeants belges s’inquiètent surtout des conséquences de la directive sur les coûts salariaux. 26 pourcent des employeurs craignent l’influence que cette directive pourrait avoir sur l’évolution des salaires dans leur entreprise. Trois sur dix (30 pourcent) redoutent son impact sur le dialogue social, et un sur trois (34 pourcent) pense qu’elle entraînera une hausse des coûts salariaux. Chez les employeurs néerlandophones, 42 pourcent craignent même une augmentation des coûts salariaux.

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