Le monde aux prises avec une pénurie de… sable

Cela semble à première vue difficile à croire, mais nous avons un problème sérieux : nous manquons de sable. Cette pénurie de sable commence aussi à avoir un impact sérieux sur nos côtes et nos rivières. Dans l’étude « A looming tragedy of the sand commons», les scientifiques mettent en garde contre les conséquences de la pénurie de sable. Cette pénurie provient de la construction. Dans le monde entier, actuellement, le secteur de la construction absorbe 15 milliards de tonnes de sable. Et c’est sans compter le sable qui est extrait des mines de sable illégales, et celui qui est utilisé pour d’autres usages que la construction, comme l’extraction du gaz de schiste, la production d’électronique et la pulvérisation des plages.La plupart de ces milliards de tonnes de sable ne sont pas retirées des plages, mais sont obtenues sur la terre ou dans le lit des rivières.Dans la construction, on préfère travailler avec le meilleur sable, et celui-ci provient des rivières. En effet, le sable de rivière est anguleux, et pour cette raison, il est particulièrement approprié pour la production de béton et de ciment.

Les rivières

La formation de sable provient du morcellement de gros rochers dans la partie haute des rivières. Et tandis que la rivière charrie ces pierres, elles se morcellent encore davantage. Cela crée les grains de sable. Au fur et à mesure de leur périple, ils prennent une forme de plus en plus ronde. La rivière transporte finalement ces grains de sable presque ronds vers la côte, et c’est ainsi qu’ils achèvent leur course sur nos plages.Mais comme le bâtiment est principalement intéressé par du sable angulaire, il faut extraire ce sable de la rivière bien avant qu’il atteigne la côte. Cela ne devrait pas poser de problème, sauf que sur les 100 dernières années, le volume global des ressources naturelles utilisées dans la construction et la construction de routes a été multiplié par 23. Et la plus grande partie de ces produits se compose de sable et de gravier. Actuellement, nous prélevons plus de sable des rivières que les rivières ne peuvent en produire.Le sable qui est ainsi retiré de la rivière ne pourra jamais atteindre la côte et complété de cette manière les plages. Cela signifie que l’endroit où vous pouvez poser votre serviette se réduit.

Une côte de plus en plus fragile

Mais ce n’est pas le plus gros problème. Avec l’érosion des plages, nous perdons aussi nos défenses côtières et sommes de plus en plus vulnérables à l’érosion côtière (et donc l’inondation des bâtiments qui semblaient avoir été construits à une distance sur des vagues.). La situation est d’autant plus inquiétante qu’actuellement, le niveau de la mer s’élève, et il faudrait donc une côte en bonne santé, capable d’y faire face.Même les rivières peuvent changer radicalement, si trop de sable en est retiré. De plus, cela a de profondes répercussions sur les organismes vivants dans les cours d’eau. Cela perturbe des écosystèmes entiers.

Quelles alternatives ?

Que faut-il faire ? Stimuler le recyclage des matériaux utilisant du sable, par exemple. Maintenant, on réutilise souvent les gravats de construction pour la construction de routes.Mais une meilleure manière de recycler les débris consiste par exemple à les incorporer de nouveau dans des bâtiments, ce qui permet de réduire la quantité de béton nécessaire.Une autre option consiste à rechercher intensivement des alternatives au sable. La recherche montre par exemple que la poussière des carrières peut être utilisée pour la fabrication du béton. Théoriquement, on pourrait également utiliser le sable du désert, en le mélangeant à d’autres matériaux.

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