Pensions, nucléaire, Premier… ‘Il reste du pain sur la planche’ de la Vivaldi ce lundi

Après qu’elles se soient prolongées jusque 4h la nuit dernière, les négociations entre les partis de la coalition Vivaldi ont repris ce lundi matin dès 10h. L’objectif reste la présentation dans la journée d’un accord final au roi.

‘Ça avance, mais on sait depuis le début que c’est compliqué. Ça prend du temps, mais on doit encore pouvoir réussir dans les délais. On fait tous les efforts pour essayer de rassembler les points de vue et trouver un accord. Le rendez-vous de ce lundi avec le roi est maintenu’, a déclaré le co-formateur et président du PS, Paul Magnette, aux petites heures ce matin. En fonction de la tournure des pourparlers, l’entrevue royale, à laquelle participera évidemment l’autre formateur Alexander De Croo (Open Vld), pourrait toutefois n’avoir lieu qu’en fin de journée, voire en soirée.

‘La question du casting n’a pas encore été abordée’, a également ajouté le chef de file socialiste. ‘On a convenu qu’on abordait d’abord le projet et ensuite le casting, il reste du pain sur la planche.’ Pour rappel, les partis Vivaldi ont promis de présenter au Parlement le contenu de leur accord pour ce jeudi 1er octobre au plus tard.

Écueils et égos

Mais si les discussions semblent donc avancer, il reste encore aux négociateurs des sept formations politiques impliquées (PS, sp.a, MR, Open Vld, Ecolo-Groen et CD&V) à s’entendre sur bon nombre de points délicats.

  • Les pensions: les socialistes ont fait de la pension minimum à 1.500 euros nets leur cheval de bataille. Dans un premier temps opposés à la mesure, les libéraux auraient fini par mettre de l’eau dans leur vin, sous réserve que son financement soit clairement déterminé.
  • Budget et politique fiscale: les partis Vivaldi doivent s’accorder sur qui paiera la facture de la crise du coronavirus et de la relance qui suivra. Une ‘taxe GAFA’ serait également en discussion.
  • Premier ministre: en tant que co-formateurs, Paul Magnette et Alexander De Croo devraient faire office de favoris. Mais les deux options ont leurs détracteurs (le MR ne veut pas d’un Premier ministre PS et le CD&V ne veut pas d’un libéral flamand). Une troisième piste pourrait donc encore voir le jour… Vers les chrétiens-démocrates flamands?
  • Sortie du nucléaire: les écologistes exigent que le calendrier soit maintenu (échéance en 2025), mais les autres partis de la coalition se montrent plus réservés, notamment au niveau des conséquences de la mesure pour la facture du consommateur ou sur l’approvisionnement.

La dernière ligne droite est amorcée, l’arrivée est en vue. L’attelage de la Vivaldi n’a plus qu’à éviter les derniers écueils (et égos) pour enfin offrir à la Belgique un gouvernement de plein exercice, près de 18 mois après les élections fédérales.

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