Paul Magnette demande au roi à être déchargé de sa mission: qui pour reprendre la main?

C’est le scénario catastrophe que l’on craignait: Paul Magnette (PS) ne semble pas avoir convaincu les libéraux flamands. La perspective d’un arc-en-ciel s’éloigne. En tout cas pour le moment.

Les partis étaient tous réunion en bureau politique ce lundi matin. Et on a bien compris au travers des déclarations de chacun que l’arc-en-ciel avait du plomb dans l’aile.

Les yeux se tournaient forcément vers les libéraux flamands, qui étaient la clé d’un début de préformation. Mais Paul Magnette n’est visiblement pas parvenu à convraincre suffisamment les leaders de l’Open VLD.

‘Nous sommes toujours disponibles pour trouver une solution, mais celle-ci doit être stable et réalisable, ce qui nécessite encore du travail’, cette explication donnée par Alexander De Croo (Open VLD) laissait toutefois entrevoir un espoir pour la coalition arc-en-ciel. Mais le président des socialistes pris une décision dans le sens contraire: il a proposé au roi à être déchargé de sa mission.

Une décision que le roi laisse en suspens. Le souverain va d’abord consulter les différents présidents de parti. À commencer par Georges-Louis Bouchez et Gwendolyn Rutten, présidents de leur formation respective. Et il ne s’agit bien sûr pas d’un hasard. Sans doute le roi veut-il se renseigner sur la météo de l’arc-en-ciel. Y a-t-il encore un espoir ou faudra-t-il partir sur d’autres bases?

3 scénarios

Mais quels sont les différents scénarios ? D’abord qu’un libéral ou un démocrate-chrétien reprenne la mission de préformation. Qui sait, en changeant les hommes/femmes, on parvient parfois à dégager des solutions. Le remplacement d’un Paul Magnette évidemment très étiqueté à gauche pourrait peut-être détendre l’atmosphère au nord du pays.

Il y a ensuite la solution N-VA. Quoiqu’il parait bien audacieux de parler de solution quant on en vient au président de Bart De Wever. Certes l’homme fort des nationalistes a rencontré Paul Magnette ce week-end, mais c’était pour encore une fois constater que tout séparait le PS et la N-VA. C’est bien simple: depuis la fin des élections le 27 mai dernier, les deux partis forts de chaque Communauté ne se sont pas rapprochés d’un iota.

Bart De Wever peut reprendre la main, mais ça fera surtout perdre beaucoup de temps aux négociations. Si un arc-en-ciel n’est pas simple à mettre en place, une bourguignonne (N-VA, socialistes, libéraux/CD&V) l’est encore plus.

Le dernier scénario nous envoie tout droit vers de nouvelles élections. Personne ne les souhaite sauf peut-être le VB. Quoi qu’il en soit, les Belges vont à nouveau devoir s’armer de patience.

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