Les stations de ski françaises pourront ouvrir cet hiver, avec pour seule restriction le port du masque. Un geste du gouvernement qui rassure un secteur durement frappé par la pandémie. Attention, en cas de regain des contaminations, ces règles peuvent changer.
Alors que l’hiver approche et que les températures baissent, c’est une décision qui a fait chaud au cœur des professionnels du secteur des sports d’hiver. Ce dimanche, le Premier ministre français Jean Castex a annoncé que les stations de ski pourraient rouvrir cette année, et que le pass sanitaire n’y serait pas obligatoire. Les amateurs de ski devront toutefois porter le masque, en particulier dans les files d’attente, comme pour l’emblématique télésiège qui fait sans doute partie lui aussi du plaisir d’aller skier.
« Une contrainte faible au regard de l’enjeu »
Une exigence à laquelle se plieront bien volontiers les acteurs du secteur, alors qu’ils ont été privés de leur haute-saison touristique en 2020: « De toute façon, l’important c’était d’ouvrir » résume Anne Marty, présidente déléguée des Domaines skiables de France. « Aujourd’hui, on ouvre sans le pass et c’est une très bonne nouvelle. Le masque, on est tous habitués à le porter. C’est une contrainte mais une contrainte faible au regard de l’enjeu. Et quand bien même le pass sanitaire deviendrait obligatoire, nous l’appliquerons parce qu’il est important pour nous de contribuer à l’effort national. »
Le Premier ministre français a en effet précisé que le pass sanitaire pourrait quand même être exigé dans les stations de sports d’hiver si le taux d’incidence du pays dépasse les 200 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants. « Le protocole avec le masque et la distanciation dans les files était déjà prêt pour l’année dernière », rappelle Anne Marty. « Pour le pass, il y aurait plusieurs possibilités: faire un contrôle en caisse puisque beaucoup de skieurs passent en caisse pour acheter leur forfait, et puis il y a d’autres possibilités de contrôles aléatoires, on a déjà du personnel qui contrôle les forfaits donc on sait faire. »
Reste le problème de l’emploi, dans un secteur qui repose beaucoup sur les travailleurs saisonniers, alors que ceux-ci ont été privés de ce boulot l’année dernière. De l’aveu de Mme Marty, remplir les effectifs est plus compliqué cette année. Le secteur espère faire le plein de personnel grâce aux hausses de salaire qui ont été négociées avec les syndicats.