Partager le langage amoureux de son partenaire, la clé pour une relation épanouie, selon une étude

Chacun a sa manière d’exprimer son attachement pour une personne. Intégrer cette idée et surtout déceler ces preuves d’attachement chez l’autre – qui peuvent être différentes des nôtres – permettraient de maintenir une relation solide et épanouie. Une théorie qui ne date pas d’hier et qu’une étude vient d’étayer.

Peu de recherches ont été réalisées pour déterminer si la théorie des langages amoureux, à savoir les cinq manières – verbales et non verbales – d’exprimer et d’expérimenter de l’amour avec sa ou son partenaire, comme ciment d’une relation était fondée. Pourtant, cette théorie initiée par Gary Chapman, conseiller conjugal et conférencier américain, au début des années 90 est perçue par beaucoup comme la clé d’une relation solide et épanouie, mais est-ce vraiment le cas ? Une récente étude semble l’affirmer.

Comprendre le fonctionnement de l’autre

Des chercheurs ont interrogé 100 couples hétérosexuels et ont décelé des niveaux plus élevés de relation et de satisfaction sexuelle chez les personnes qui utilisaient les langages amoureux de leur partenaire et inversement. En d’autres termes, les couples qui exprimaient leurs sentiments amoureux réciproques dans les langages amoureux auxquels les partenaires étaient le plus sensibles étaient engagés dans une relation plus forte et épanouie.

« Nos résultats suggèrent que les personnes qui correspondent le mieux aux préférences de l’autre pour les langages de l’amour sont plus satisfaites de leurs relations et de leur vie sexuelle », en ont conclu les chercheurs dans un communiqué de presse.

Corrélation, mais pas causalité

Selon la théorie de Gary Chapman, il existe 5 langages de l’amour, à savoir les paroles valorisantes, les moments de qualité, les attentions, les services rendus et le contact physique. Des moyens assez évidents d’exprimer ou d’expérimenter de l’attachement, mais les connaitre ne fait pas tout, car le plus important est de déterminer quels sont ceux que l’autre préfère afin de lui démontrer, au mieux, notre amour pour elle ou lui.

Une logique qui a du sens, mais qui n’a cependant pas été suffisamment été étudiée pour devenir une règle. D’ailleurs, il ressort que le lien entre la compréhension des langages amoureux préférés par l’autre dans une relation et le niveau d’épanouissement des partenaires dans celle-ci relève plutôt d’une corrélation que d’une causalité. Autrement dit, en l’absence de recherches suffisantes, il n’est pas scientifiquement valable de dire que l’utilisation des langages amoureux conduit spécifiquement à une satisfaction accrue dans les relations. Cependant, à en croire les témoignages, cela semble aider.

Hommes/femmes (presque) égaux face aux langages amoureux

La récente étude a révélé que la satisfaction était la même chez les hommes que chez les femmes lorsque leur partenaire maitrisait les langages amoureux qu’ils préféraient. Cependant, les femmes qui ont participé à la recherche ont obtenu des scores plus élevés en termes d’expression du besoin de se sentir aimées, notamment pour ce qui est des moments de qualité et des paroles valorisantes. Elles seraient d’ailleurs plus à même de remarquer l’application ou, inversement, le manque d’implication des langages amoureux de l’autre que les hommes.

« Il est possible que les hommes se concentrent davantage sur l’accomplissement du rôle social d’être dans une relation engagée que sur des comportements affectueux spécifiques, alors que les femmes exigent des signes d’amour plus visibles de leur partenaire », ont écrit les chercheurs.

Le temps ne fait pas tout

Si l’étude tend à confirmer la théorie de Gary Chapman, elle apporte quelque chose de nouveau : la durée des relations n’implique pas une meilleure maitrise des langages amoureux préférés de l’autre. Les participants de l’étude, âgés de 17 à 58 ans, étaient engagés dans des relations de 6 mois à 24 ans. Or, les couples qui étaient ensemble depuis longtemps ne connaissaient pas forcément mieux les langages de l’amour de leur partenaire.

En conclusion, les chercheurs estiment que les résultats de leur étude peuvent être importants pour des recherches ultérieures sur les relations amoureuses, mais aussi pour « le conseil conjugal et familial, ainsi que pour les profanes qui souhaitent améliorer la qualité de leur relation ». D’ailleurs, si l’étude s’est concentrée sur des couples hétérosexuels, les chercheurs estiment que leur conclusion vaut également pour les autres sexualités.

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