Oubliez ce que vous savez: votre métabolisme ne faiblirait pas entre 20 et 60 ans, c’est vous qui faiblissez

Une nouvelle étude contredit une croyance répandue selon laquelle notre métabolisme déclinerait inexorablement au cours de la vie adulte.

Selon les chercheurs dont l’étude a été publiée dans la revue Science, notre métabolisme culmine à l’âge de 1 an, puis décline de 3% par an jusqu’à l’âge de 20 ans. À partir de cet âge, notre corps atteint une sorte de plateau jusqu’à l’âge de 60 ans, en déclinant de moins de 1% par an.

Quels facteurs ont étudiés les chercheurs pour déterminer la détérioration de notre métabolisme ? La taille du corps, la masse musculaire, mais surtout la quantité de calories brûlées au cours de cette période.

« Le taux métabolique est vraiment stable tout au long de la vie adulte, de 20 à 60 ans », a déclaré l’auteur de l’étude Herman Pontzer, professeur agrégé d’anthropologie évolutive à l’Université Duke et auteur de Burn, un nouveau livre sur le métabolisme, dont les propos ont été rapportés par NBC News.

La croyance selon laquelle notre forme générale déclinerait à partir de 30 ans serait fausse. « Nous ne voyons aucune preuve de tout cela », estiment les chercheurs.

La méthode

L’échantillon était de 6.400 personnes âgées de 8 jours à 95 ans issus de 29 pays du monde. La méthode utilisée consistait à boire de l’eau dans laquelle une partie de l’hydrogène et de l’oxygène était remplacée par des isotopes de ces éléments. De manière à les retrouver dans les urines.

« En calculant la quantité d’hydrogène et d’oxygène que vous perdez par jour, nous pouvons calculer la quantité de dioxyde de carbone que votre corps produit chaque jour », explique Pontzer.

Plus votre métabolisme est fort, plus vous brûlez de l’énergie. Un bébé d’un an brûle par exemple ses calories 50% plus rapidement qu’un adulte. « Il n’y a rien de plus fondamental et basique que la façon dont notre corps brûle de l’énergie, car cela représente la façon dont toutes nos cellules sont occupées toute la journée à effectuer leurs diverses tâches, et nous n’avions pas une bonne idée de la façon dont cela change au cours d’une durée de vie », poursuite le chercheur.

Conclusions

Les conclusions sont vraiment étonnantes. Ni la puberté, ni la grossesse ou la ménopause n’ont une réelle influence sur notre métabolisme. En ce sens, il n’y aurait pas de différence non plus entre les hommes et les femmes.

Comment expliquer alors une certaine prise de poids avec l’âge ? Par une combinaison de facteurs entre le manque d’activité physique, un manque de sommeil ou encore à un régime alimentaire de moins bonne qualité.

Ce sur quoi les chercheurs insistent: il est primordial pour les enfants, en pleine croissance, qui dépensent plus d’énergie, d’avoir un régime alimentaire équilibré et sain.

Mais rien n’empêche ensuite les adultes de poursuivre sur leur lancée. En continuant à se nourrir convenablement et en poursuivant l’activité physique.

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