Nouveaux tarifs du transport d’électricité : une hausse attendue de 77% pour la période 2024-2027

La Commission de Régulation de l’électricité et du Gaz (la Creg) a approuvé la proposition tarifaire adaptée soumise par le gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia. Si les tarifs resteront relativement stables l’année prochaine, ils vont ensuite grimper.

La CREG est un organisme fédéral qui a pour lourde tâche de réguler le marché de l’énergie ; il doit donc tant prendre en compte l’impact sur le portefeuille du consommateur que la gestion des investissements à plus ou moins long terme sur le réseau, afin d’améliorer le transport d’électricité.

En hausse de 77% sur 3 ans

  • Concernant le premier aspect, la CREG fait remarquer que e budget approuvé par la CREG est 10% inférieur à celui de la proposition tarifaire introduite en mai dernier par Elia.
  • Mais ça n’empêchera pas les prix de grimper. Les tarifs de transport d’électricité seront en hausse moyenne de 77% sur la période 2024-2027.
  • Le différentiel des prix sera peu marqué entre 2023 et 2024 prédit l’organisme fédéral. Mais ils augmenteront de façon plus importante à partir de 2025. La part du transport dans le montant total de la facture d’électricité devrait même quasiment doubler à partir de cette année-là (cf. graphique).

Des tarifs du transport d’électricité liés aux investissements

Selon la CREG, les prix que pratiquera Elia seront principalement revus à la hausse suite au besoin d’investir dans le réseau ; une nécessité, pour absorber les changements induits par le recours croissant aux énergies renouvelables.

  • « Ce plan d’investissement s’élève à un montant de 6,4 milliards d’euros pour la période 2024-27, soit un montant nettement supérieur au 1,5 milliard d’euros de la période précédente 2020-23 » détaille l’organisme dans un communiqué de presse.
  • Pour le client, cela se traduira toutefois par une hausse non négligeable des prix. Pour un client résidentiel consommant 3,5 MWh/an en 2023, le prix du transport se monte à 3% du total annuel, soit environ 40 euros, hors TVA. À partir de 2025, ce montant risque bien de doubler.
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