Nouveau record pour le cours de l’or, et ça n’est sans doute pas terminé

Le cours de l’or s’est stabilisé au-dessus des 2.000 dollars le lingot, et il ne semble pas prêt de ralentir. Une hausse stimulée par la demande, l’espérance de baisse des taux d’intérêt, mais aussi la peur de l’avenir dans un monde troublé.

Dans l’actualité : le monde se trouve face une nouvelle ruée vers l’or, avec des prix qui ont passé un nouveau record lundi pour le deuxième jour consécutif. L’once d’or, soit 31, 10 grammes, est passée au-dessus du cap symbolique des 2.000 dollars, soit 1.840 euros.

La soif d’or des banques centrales

  • Les prix au comptant ont même atteint les 2.100 dollars ce lundi matin, tandis que les analystes estiment que l’or pourrait bien rester élevé pendant un bon moment. À incarner, comme toujours, son rôle de valeur refuge sur des marchés incertains.
  • L’or grimpe depuis deux mois sans interruption, et il pourrait continuer à prendre de la valeur en 2024. « Le repli anticipé à la fois du dollar américain et des taux d’intérêt en 2024 sont des moteurs positifs clés pour l’or », confirme auprès de CNBC Heng Koon How, responsable de la stratégie de marché chez Global Economics and Markets Research. Il estime qu’un cours de l’once à 2.200 dollars n’a rien d’improbable dans les mois à venir.

« Nous pensons que les principaux facteurs soutenant l’or en 2024 seront les réductions des taux d’intérêt de la Fed américaine, un dollar américain plus faible et des niveaux élevés de tension géopolitique »

BMI, une unité de recherche de Fitch Solutions, dans une note publiée récemment

C’est d’abord un effet d’offre et de demande. Toutes les banques centrales envisagent d’acheter plus d’or pour se constituer de plus amples réserves de ce métal qui sert de lest à toutes les économies mondiales. Mais l’or joue aussi à plein son rôle de valeur refuge.

« Amassez de l’or en temps troublés »

  • La Fed, la banque centrale américaine, semble en avoir fini avec les hausses des taux d’intérêt. On s’attend donc à les voir baisser, un jour. Or des taux d’intérêt plus élevés nuisent à la demande d’or, qui ne rapporte aucun intérêt, à l’inverse des actifs. Une tendance du marché qui pourrait bien s’inverser.
  • Bien sûr, la situation internationale tendue joue également à plein. La guerre d’Israël à Gaza, ainsi que celle que le Venezuela pourrait bien déclencher au Guyana, effraie les marchés.
  • L’activité économique chinoise qui peine à décoller nourrit aussi la demande d’or, là aussi comme valeur refuge. Un retour vers la valeur refuge qui est même largement encouragé par le système bancaire du pays, alors que la monnaie du pays a perdu la course face au dollar. « Amassez de l’or en temps troublés, et du jade en périodes de prospérité », dit le proverbe, dans l’Empire du Milieu.
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