Nissan intente un procès à Carlos Ghosn et réclame 83 millions de dommages et intérêts

Les dommages réclamés sont liés à la ‘violation du devoir fiduciaire de Ghosn en tant que directeur d’entreprise et à son détournement des ressources et des actifs de Nissan’, a déclaré le constructeur automobile japonais dans un communiqué.

On n’a pas fini d’entendre parler de Carlos Ghosn. Après de nombreuses péripéties, c’est désormais son ancienne entreprise qui se retourne contre lui en exigeant 83 millions d’euros. Un montant qui devrait encore augmenter puisque Nissan cherche à récupérer les amendes payées à l’Agence japonaise des services financiers, et les possibles pénalités imposées dans le cadre des procédures pénales liées aux activités de Ghosn, comme l’indique CNBC.

La société a ainsi déclaré que la plainte au civil déposée ce mercredi au Japon visait à ‘récupérer une partie importante des dommages pécuniaires infligés à la société par son ancien président en raison de plusieurs années de mauvaise conduite et d’activités frauduleuses’.

Nissan a estimé ce chiffre sur base des fonds liés aux ‘paiements frauduleux effectués à ou par Ghosn’, y compris l’utilisation non payée de biens à l’étranger, l’utilisation privée de jets d’entreprise, les paiements à sa sœur et à son avocat personnel, ainsi que les coûts de l’enquête de Nissan sur Ghosn et les coûts réglementaires et juridiques qui en découlent.

Une autre action pour diffamation?

Pour ne pas s’emmêler les pinceaux dans le marasme Ghosn, notons que cette plainte est bien distincte de la poursuite civile que Nissan a engagée dans les îles Vierges britanniques en août dernier. Toujours contre son ancien dirigeant, bien sûr. Et on n’en restera probablement pas là.

‘Nissan se réserve également le droit d’engager des actions en justice séparées pour les remarques infondées et diffamatoires faites par Ghosn dans les commentaires aux médias suite à son évasion au Liban en violation des conditions de sa mise en liberté sous caution au Japon’, a ainsi ajouté l’entreprise.

Arrêté au Japon en novembre 2018 pour fautes financières et assigné à résidence, Carlos Ghosn a fui le pays en décembre 2019 et s’est réfugié au Liban, dans une saga digne du grand écran. Depuis son arrestation, il nie catégoriquement toutes les accusions et affirme rassembler des documents pour prouver son innocence. Il en est convaincu: il n’est que la victime d’un piège posé par d’anciens collègues et des fonctionnaires du gouvernement japonais…

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