Netflix étend sa chasse au partage de mots de passe à la Belgique et à la France : 3,99 et 5,99 euros pour partager son compte

Le combat de Netflix contre le partage de mot de passe s’intensifie en Europe. Après un premier essai au Portugal et en Espagne, le numéro 1 des services des streaming s’attaque aux resquilleurs belges et français, mais pas que.

L’actualité : Netflix étend sa lutte contre le partage de mots de passe à 100 nouveaux pays.

Le détail : les utilisateurs qui partagent leur compte en dehors de leur foyer recevront un mail leur offrant deux options.

  • Option n° 1 : les profiteurs seront invités à souscrire à leur propre abonnement et à profiter de l’outil de transfert de profil, afin de conserver leurs historiques de visionnage et préférence.
  • Option n° 2 : les propriétaires des comptes pourront payer un supplément pour ajouter un abonné ne résidant pas dans leur foyer à leur abonnement. Il pourra ainsi profiter du catalogue Netflix à moindres frais.
    • Cette solution se chiffre à 3,99 € et 5,99 € par mois en Belgique et en France.

À noter : Netflix se veut rassurant et précise que les membres d’un même foyer en déplacement pourront continuer de profiter de son catalogue sans surcoût.

  • Le coût supplémentaire varie en fonction des pays.

Une menace qui n’en est pas une

Avec cette histoire de mail, Netflix tente une nouvelle approche pour lutter contre le partage de mot de passe. Sa prise de position n’en reste pas moins limitée, car sa nouvelle politique est en réalité peu contraignante, du moins à première vue.

  • Il n’est en effet pas question de détecter les comptes profiteurs via le réseau wifi du foyer, comme il avait été question.
    • Une analyse des comportements des abonnés pour détecter d’éventuels fraudeurs est possible, mais Netflix ne dit rien sur la manière dont il va procéder pour les repérer.
  • Aucune sanction n’est évoquée contre celles et ceux qui continueraient de profiter du système.
    • Là encore, la plateforme de streaming ne précise pas si des sanctions seront appliquées au bout d’un certain nombre de mails envoyés.
  • Difficile d’imaginer que Netflix puisse atteindre ses objectifs en procédant de la sorte.
  • On peut imaginer que les retours négatifs des premiers tests en Europe, qui se sont soldés par des désabonnements en masse, ont poussé le service de streaming à revoir à la baisse ses désirs belliqueux.

Netflix reste malgré tout engagé dans sa lutte. Une bonne chose, d’après Wall Street.

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