Les négociations sur le gouvernement bruxellois sont toujours dans l’impasse, même 10 mois après les élections. Entre-temps, le MR étudie toujours la possibilité d’un gouvernement minoritaire, avec une minorité du côté francophone. En outre, l’option d’un gouvernement de centre-gauche – sans les libéraux et la N-VA – fait également surface.
Principaux renseignements
- Tous les chemins habituels ayant été empruntés sans succès depuis longtemps, les principaux acteurs des négociations gouvernementales à Bruxelles envisagent des coalitions alternatives.
- Il s’agit toujours, d’une part, d’envisager un gouvernement minoritaire, sans le PS du côté francophone.
- D’autre part, l’option d’une coalition de centre-gauche, sans la N-VA et les libéraux.
Au début du mois, il est apparu que le président du MR, Georges-Louis Bouchez, essayait de travailler en coulisses à la formation d’un gouvernement minoritaire à Bruxelles. Ce gouvernement serait composé uniquement du MR et des Engagés du côté francophone, et de Groen, Vooruit, Open Vld et N-VA du côté néerlandophone.
Dans cette proposition, le PS d’Ahmed Laaouej ne fait plus partie de la coalition. En effet, il refuse toujours de gouverner avec la N-VA. En les excluant, la proposition de M. Bouchez n’a pas de majorité dans la partie francophone. Cela suscite de nombreuses critiques de la part de Défi. Cependant, ce parti sera plus que probablement nécessaire pour faire passer certaines décisions au parlement bruxellois.
En effet, le gouvernement minoritaire ne dispose que de 38 sièges sur 89. Cette situation n’est pas idéale, compte tenu des grandes décisions à prendre à Bruxelles et du budget difficile à boucler. Dans une telle situation, il n’est pas idéal de devoir trouver à chaque fois une majorité changeante.
Une coalition de centre-gauche?
Une coalition alternative est actuellement évoquée dans De Standaard. Il s’agit d’un gouvernement de centre-gauche. Le PS en ferait partie, tandis que la N-VA et les libéraux n’y auraient pas leur place. Ici aussi, une solution est proposée aux vetos entre ces partis.
Dans un tel gouvernement de centre-gauche, il y a de la place du côté francophone pour le PS, Les Engagés, Ecolo et Défi. Ce quatuor dispose d’une majorité du côté francophone depuis la semaine dernière. C’est à ce moment-là que Latifa Aït-Baala a décidé de passer du MR au PS. Du côté néerlandophone, il y aurait de toute façon de la place dans cette coalition pour Vooruit et Groen. Pour obtenir une majorité dans cette zone linguistique, l’équipe Fouad Ahidar devrait également être incluse.
Cette coalition n’est pas non plus acquise, mais ce n’est pas le cas dans les négociations gouvernementales bruxelloises. En effet, Ecolo a explicitement opté pour l’opposition après les élections désastreuses. Toutefois, les Verts francophones sont récemment revenus sur cette décision, de sorte que l’option semble tout de même exister.
Pression sur le MR
Même si cette coalition de centre-gauche n’est pas acquise, elle peut être utilisée pour faire pression sur les libéraux. En effet, le PS souhaite qu’ils se débarrassent de la N-VA et qu’ils négocient sans eux. Ce n’est pas le cas actuellement. Le MR risque donc de ne pas pouvoir rentabiliser son brillant résultat électoral.
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