Position dominante face aux concurrents, ventes qui devraient continuer à augmenter, nouveaux modèles, marges élevées : Moody’s est confiant vis-à-vis de Tesla et améliore sa notation. Le constructeur de véhicules électriques ne fait désormais plus partie de la catégorie « junk » ; une première.
Dans l’actu : Moody’s change son verdict sur la dette de Tesla.
- Le cabinet de notation élève la note des obligations du constructeur à « fiable », ou « Baa3 » dans le jargon. C’est la première fois que Tesla obtient cette distinction, détaille Markets Insider.
- Avant, Tesla se trouvait dans la catégorie « junk », qui veut dire que les obligations sont un investissement risqué. En bon français, cela peut se traduire par de la « camelote ».
- Tesla perd ainsi, entre autres, l’étiquette de « note de probabilité de défaut de paiement ».
Au-dessus de la mêlée
L’essentiel : pourquoi cette bonne note ?
- « La notation reflète les attentes de Moody’s selon lesquelles Tesla restera l’un des principaux fabricants de véhicules électriques à batterie, avec une présence mondiale en expansion et une rentabilité très élevée. Le relèvement de la note intègre également des considérations de gouvernance, notamment la politique financière prudente de Tesla et les antécédents opérationnels de la direction », peut-on lire dans la note.
- Moody’s s’attend par exemple à ce que Tesla sorte 1,8 million de véhicules d’usine cette année, après 1,3 million en 2022. Le cabinet souligne aussi la sortie du Cybertruck (cette année) et d’un modèle de prochaine génération, qui serait 50% moins cher à produire (plus tard), dans son avis. Tout comme les marges bénéficiaires élevées, qui devraient être de 15,8% cette année, et de « très bons » chiffres en termes de liquidités.
- « La perspective stable reflète l’attente de Moody’s selon laquelle Tesla continuera à capitaliser sur la croissance robuste de la demande mondiale pour les véhicules électriques à batterie. »
Le détail : Tesla pourrait encore améliorer sa note, mais aussi perdre son Baa3.
- L’agence de notation ajoute que le verdict de Tesla pourrait encore être revu à la hausse, « si Tesla maintient une forte présence concurrentielle au niveau mondial à l’heure où les autres constructeurs automobiles proposent un nombre croissant de modèles électriques à batterie. »
- Mais cela devrait s’accompagner d’une diversification des revenus, avec ce nouveau modèle moins cher à produire. De manière à ce que ce ne soit plus la Model 3 et la Model Y qui portent la quasi-totalité du chiffre d’affaires.
- Au contraire, la note pourrait aussi être revue à la baisse. Ce serait le cas si la demande pour les modèles de la société d’Elon Musk venait à chuter, à l’heure où le nombre de modèles concurrents augmente. Cela pourrait aussi arriver si la marge bénéficiaire passe en dessous de 10%.
Deux bonnes notes sur trois
Zoom arrière : il y a trois grandes agences de notation. Tesla a maintenant deux bonnes notes.
- Sa première bonne note date d’il n’y a pas si longtemps, rappelle Markets Insider. En octobre de l’année dernière, S&P Global Ratings a revu la note de Tesla à la hausse, laissant tomber l’étiquette « junk ».
- La troisième des Big Three des agences de notation est Fitch Ratings. Ni de bonne ni de mauvaise note pour Tesla du côté de Fitch : le cabinet n’établit actuellement pas de notation pour Tesla. Mais ce ne serait pas forcément une bonne nouvelle.
