Meta prépare sa vraie contre-offensive à ChatGPT : un nouveau modèle d’IA qui entrera en phase de formation d’ici quelques mois

Alors que ChatGPT reste l’outil de référence en matière d’intelligence artificielle générative, Meta est en train de fourbir ses armes pour espérer lui infliger le vrai coup de grâce. En espérant qu’OpenAI n’ait pas encore creusé son avance d’ici-là.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis le lancement de ChatGPT, il y a presque un an, les géants technologiques mettent tous leurs moyens à contribution pour rattraper la prouesse technologique d'OpenAI, start-up soutenue par Microsoft. À la clé de cette course à l'IA repose non seulement d'innombrables innovations possibles et imaginables, mais aussi un jackpot encore inestimé.

Dans l’actu : Meta travaille sur son tout nouveau modèle d’IA, censé rivaliser avec ChatGPT.

  • Selon un rapport du Wall Street Journal, ce modèle de langage devra être aussi avancé et sophistiqué que celui d’OpenAI. C’est en tout cas ce qu’espère la maison mère de Facebook et Instagram.
  • Ce système, dont les contours pourraient encore évoluer, ouvrirait la voie à d’autres entreprises pour concevoir des services capables de produire du texte sophistiqué, des analyses et d’autres créations complexes.
  • Comme les précédentes créations d’IA de Meta, il devrait être disponible en open source et donc accessible gratuitement aux entreprises pour concevoir des outils dopés à l’IA.
  • Il est l’œuvre d’un groupe créé en début d’année par le CEO de Meta, Mark Zuckerberg, pour accélérer le développement d’outils d’IA générative dits “capables de produire des expressions humaines”.
  • Meta prévoit de lancer « l’entraînement » du nouveau système d’IA début 2024, soit dans quelques mois à peine. Sans qu’aucune date précise n’ait été divulguée.

Rattraper la concurrence à tout prix

Zoom arrière : Un modèle tout juste sorti et déjà dépassé ?

  • Ce rapport intervient alors que Meta a lancé Llama 2 mi-juillet, il y a à peine deux mois, un modèle de langage gratuit et disponible en open-source pour les développeurs qui construisent des logiciels sur la plateforme de cloud computing Azure de Microsoft.
  • Le nouveau modèle que prépare l’entreprise doit être « plusieurs fois » plus puissants que Llama 2, qui semble donc presque obsolète.
  • Ces projets s’inscrivent dans la stratégie de Zuckerberg pour faire de Meta un acteur majeur de l’IA, après avoir été distancé par ses rivaux.
    • On note ici une différence majeure du nouveau modèle prévu avec Llama 2 : alors que Meta a noué un partenariat avec Microsoft pour rendre Llama 2 accessible sur la plateforme Azure, elle envisage de former le nouveau modèle sur sa propre infrastructure.
    • Pour ce faire, l’entreprise est en train de booster ses data centers en mettant la main sur toujours plus de puces H100 de Nvidia, les plus performantes du marché pour l’IA.
    • Une technologie si demandée que Nvidia a pulvérisé toutes les estimations pour ses résultats du deuxième trimestre et du 3e trimestre, et ça ne pourrait être encore que le début.
  • Mais reste à voir ce que vaudra ce nouveau modèle dans les faits, en comparaison avec sa grande némésis ChatGPT. L’entreprise entend le rendre aussi performant que GPT-4, mais rien ne dit qu’une version encore plus puissante de l’outil ne verra pas le jour d’ici-là. Sans compter les autres rivaux de Meta dans cette course, notamment Google, qui devrait sortir son propre modèle de langage nommé Gemini un peu avant le groupe de Zuckerberg.

Pourquoi tant d’efforts pour rattraper ChatGPT ? Les bénéfices que les entreprises peuvent tirer de ce domaine sont inépuisables, tant il est prodigue en opportunités de croissance et d’innovations. Pour son outil Microsoft 365 Copilot, sa suite office boostée à l’IA, Microsoft demande ainsi plus du double du prix de l’abonnement de la version la plus simple du logiciel, sans IA. Et ce n’est qu’un exemple de toutes les applications possibles et imaginables de l’IA.

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