Une révélation. L’arrière-petite-fille du fondateur éponyme de la chaîne d’hôtels livre un plaidoyer bien inspiré sur les NFT, ces crypto-actifs qui enflamment l’industrie culturelle et artistique. Paris Hilton ambitionne même de jouer un rôle principal dans ce secteur prétendu révolutionnaire.
‘Je suis excitée par les NFT, vous devriez l’être aussi’. Paris Hilton a visiblement tout compris à propos des non-fungible tokens, ces jetons numériques irremplaçables regroupés sous l’acronyme NFT. Sorte de certificats d’authenticité digitaux recourant à la cryptographie pour intégrer les données dans une œuvre.
Dans un long blog bien charpenté vu la complexité du sujet, l’autoproclamée ‘Boss Babe’ expose un plaidoyer en faveur de cette technologie qui constitue à ses yeux le ‘futur de l’économie créative’. En recourant à la blockchain et à la tokenisation, les artistes ont une opportunité sans précédent d’augmenter la valeur de leur travail et de la partager plus facilement encore avec leurs fans.
‘Pendant la quarantaine, j’ai commencé à réaliser l’impact que les NFT peuvent avoir et auront dans les mondes virtuels. L’art numérique, la mode ou les marques peuvent tous être affichés sur l’avatar de quelqu’un ou dans un environnement virtuel, ou échangés contre d’autres biens. Imaginez que vous achetiez un NFT pour une robe que vous pouvez porter dans Fortnite’, expose simplement Paris Hilton qui a vécu une ‘illumination’ grâce à cette pandémie de Covid-19 nous assignant tous à domicile.
La starlette/femme d’affaires promet d’ailleurs de ‘miser gros sur les NFT’, en évangélisant comme elle le fait ici sur ses réseaux, en collectionnant davantage, en innovant (elle a vendu sa première oeuvre tokenisée en août dernier) mais aussi en investissant. Une démarche qui prêtera à sourire chez certains observateurs mais qu’il conviendrait de ne pas prendre à la légère. Du haut de sa communauté de dizaines de millions d’abonnés, rappelons que Paris Hilton (40 ans) exploite une vingtaine de lignes de produits à succès, sa marque de parfum ayant à elle seule généré 2,5 milliards de dollars à ce jour.
Ambitionnant de s’imposer en tant qu’autorité en la matière, Paris Hilton pourrait exercer une certaine influence sur le grand public et parvenir à démocratiser cette techno des NFT qui ne passionne pas encore les foules sous nos latitudes. Le marché des NFT pèse pourtant déjà lourd financièrement parlant, le top 10 des projets les plus populaires affichant plus de 850 millions de dollars de transactions au niveau mondial. Et Paris Hilton n’est certainement pas la seule à s’en émouvoir.
Le mois dernier, la maison de vente aux enchères Christie’s a adjugé son premier NFT, représentant une mosaïque numérique compilant 5.000 illustrations du designer Beeple, pour 69 millions de dollars. Le monde du sport prend également au sérieux ces fameux NFT, équivalents digitaux des cartes à collectionner traditionnelles, comme les autocollants Panini. La preuve avec NBA Top Shot, qui reconditionne des vidéos de moments importants de matchs de basket en jetons numériques. Elle est la première plateforme crypto en termes de ventes. Les médias non plus ne sont pas en reste. Le magazine Forbes vend actuellement son premier NFT, qui n’est autre qu’une couverture animée sur les milliardaires de la crypto. Le dernier prix offert en enchère s’élève à… 333.333 $ !
Pour aller plus loin:
- La folie des NFT est totale: cette œuvre d’art numérique a été vendue aux enchères pour 69 millions de dollars
- De Mbappé à Post Malone: les NFTs deviennent la nouvelle hype de la communauté crypto
- Le tout premier tweet de Jack Dorsey vendu pour 2,9 millions de dollars: ‘La même valeur que la Joconde’