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Voici le meilleur indicateur du marché boursier en 2023, selon Mohamed El-Erian

Voici le meilleur indicateur du marché boursier en 2023, selon Mohamed El-Erian
crédit : Getty Images

Une astuce d’un célèbre économiste aux investisseurs : « Faites attention au taux de rendement de l’obligation américaine à deux ans. » Pour Mohamed El-Erian, c’est l’indicateur le plus fiable cette année pour voir où le marché va. Explications.

Pourquoi est-ce important ?

Fin des hausses des taux d'intérêt en vue, inflation qui baisse depuis plusieurs mois, risques de récession qui semblent s'éloigner : un vent d'optimisme souffle à Wall Street en ce début d'année. La bourse va-t-elle tenir le coup ?

Dans l’actu : Une analyse du marché de Mohamed El-Erian, économiste auprès d’Allianz et président du Queen’s College de l’Université de Cambridge.

  • Pour voir vers où va Wall Street cette année, il faut se fier au taux de rendement de l’obligation américaine à deux ans, indique-t-il.

C’est l’indicateur de marché qui a le plus d’informations. Et s’il continue à monter, je serais inquiet. S’il redescend vers les 4 %, où nous étions il n’y a pas si longtemps, je serais certainement plus optimiste.

Mohamed El-Erian, au micro de CNBC ce lundi.

Les chiffres : le taux de rendement.

  • Ce taux est fixé par le marché. Il se tient actuellement à 4,52%. Au début du mois, il était encore à environ 4%, après une lente chute depuis début novembre lorsqu’il était à 4,72%.
  • Tout est bien sûr lié à la Fed. Elle relève les taux d’intérêt, ce qui a un impact sur le taux de rendement des obligations. La raison de la récente poussée vers le bas des taux de rendement ? Les prévisions selon lesquelles la Fed allait stopper les hausses des taux d’intérêt justement. Mais le dernier rapport sur l’emploi aux États-Unis, avec beaucoup plus d’embauches que ce qui était imaginé a finalement fait remonter ce taux de rendement.
    • En cause : la Fed a une marge de manœuvre plus importante pour continuer à augmenter les taux, comme le marché du travail ne s’est pas encore refroidi. Qui dit davantage de hausses des taux d’intérêt, dit un meilleur taux de rendement.
  • En résumé : le taux de rendement est une jauge importante, car il reflète l’estimation du marché concernant le futur taux d’intérêt. Plus les taux d’intérêt augmentent, plus les actions devraient souffrir. La récente hausse de ce taux de rendement des obligations est donc déjà une mauvaise nouvelle en soi.

L’inflation et la Fed

Le détail : Fin de l’inflation ?

  • L’optimisme des marchés en ce début d’année est favorisé par la baisse de l’inflation, qui poursuit son chemin depuis un pic atteint en juin de l’année dernière, aux États-Unis.
  • Mais El-Erian vient mettre en garde : ce n’est pas si simple que cela. « Le marché commence à comprendre que l’histoire très réconfortante de la désinflation est plus complexe que ce que nous aimerions qu’elle soit », explique-t-il.
    • Le chiffre de l’inflation du mois de janvier est tombé ce mardi, après l’analyse d’El-Erian. Il confirme les dires de l’économiste : la désinflation ralentit. L’inflation est de 6,4%, en glissement annuel, contre 6,5% en décembre.
  • Certains prix, comme ceux des voitures, partent par exemple à la hausse, indique-t-il. Il y aussi l’inflation sous-jacente, qui ne redescend que très lentement (comme le prouve aussi le rapport de janvier). Il parle de plus en plus « d’incertitudes » concernant l’inflation et par extension concernant la Fed.
    • Car qui dit inflation qui ne descend plus ou trop lentement, dit hausses des taux d’intérêt pour gagner le contrôle sur l’inflation.
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