L’actualité : Tous les fournisseurs ont cessé de commercialiser des contrats d’énergie à taux fixe l’année dernière car les prix de l’énergie montaient en flèche. Mais entretemps, les prix ont baissé, et plusieurs fournisseurs relancent ce type de contrats. Luminus a pris la tête, et maintenant, Mega suit le mouvement.

• Seuls les clients existants de Mega peuvent conclure un tel contrat.
• En outre, seuls les 10.000 premiers clients (sur les quelque 600.000 clients de Mega) peuvent échanger leur tarif variable contre un tarif fixe.
• Le contrat fixe prendra effet le 1er mars.

Un contrat plus coûteux

Des contrats plus chers : Dans un commentaire adressé à VTM Nieuws, le fournisseur d’énergie révèle que les contrats fixes sont environ 10 % plus chers que les contrats variables.

• Mega les compare à une prime que vous payez pour votre assurance. « Vous payez une prime, en quelque sorte, pour vous couvrir contre toute augmentation de prix », peut-on lire.

Pourquoi seulement pour si peu de clients ? Il n’est pas exclu que les prix de l’énergie augmentent à nouveau dans les mois à venir. Ce serait donc un coup dur pour Mega si une proportion importante de ses clients a un contrat d’énergie fixe.

• N’oubliez pas que Mega ne produit pas d’énergie elle-même. Elle conclut à cet effet des contrats à terme avec les producteurs d’énergie. Le fournisseur a déjà conclu celui des 10.000 clients qui passeront à un contrat d’énergie fixe. Ensuite, Mega les revend à ces clients avec une marge bénéficiaire.

Souscrire un contrat fixe ?

Campagne promotionnelle : Ce retour de la formule à taux fixe ressemble à une campagne promotionnelle. Mega elle-même parle d’un test. Mais est-ce une bonne idée de se lancer là-dedans ?

• Le dernier rapport d’inflation de Statbel montre que les prix de l’énergie continuent de baisser.
  • Pour l’électricité, l’inflation est de 2,8 % ce mois-ci, contre 35,5 % le mois dernier.
  • Si l’on considère le prix du gaz, on constate même une baisse par rapport à l’année dernière. Ce prix est en baisse de 7,1 %. En décembre dernier, l’inflation était encore de 73,1 %.
• Les prix devraient encore baisser. Tout d’abord, les réserves de gaz de l’Europe sont encore bien remplies, à plus de 80 %. L’année dernière, elles n’étaient remplies qu’à 53 % à la même époque. Cela signifie donc que les États membres de l’UE pourront reconstituer leurs stocks plus facilement l’été prochain, ce qui devrait réduire la pression sur les prix.
• De plus, l’hiver est presque derrière nous, ce qui réduira également la consommation d’énergie, notamment de gaz. Cela aura aussi un impact à la baisse sur les prix.

Aucune garantie : Il reste cependant quelques facteurs d’incertitude.

• Considérez, par exemple, la réouverture de l’économie chinoise après la politique stricte du zéro covid. Cela pourrait entraîner une forte augmentation de la demande de gaz naturel liquéfié (GNL) et de ce fait une hausse des prix.
• Il y a par ailleurs beaucoup d’incertitudes concernant les centrales nucléaires françaises. Certaines seront fermées pour des inspections et des travaux de maintenance au cours de cette année.
• Une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine pourrait aussi provoquer une panique sur les marchés de gros et faire grimper les prix du gaz.

RVW