Mark Zuckerberg est-il intervenu pour mettre des bâtons dans les roues de TikTok ?

Pour le Wall Street Journal, pas de doute: Mark Zuckerberg a fait pression sur le président américain et plusieurs sénateurs pour qu’ils s’attaquent à son concurrent. Pour rappel, ByteDance a jusqu’à la fin du mois de septembre pour céder TikTok à des investisseurs américains. Sans quoi le réseau social sera interdit aux États-Unis.

L’épisode remonte à octobre 2019. Lors d’un dîner privé, Mark Zuckerberg ‘a fait valoir auprès du président Trump que la montée des sociétés internet chinoises menaçait les entreprises américaines et devrait être une préoccupation plus importante que de restreindre Facebook’, explique le Wall Street Journal ce dimanche.

Le patron de Facebook et Instagram aurait spécifiquement mentionné TikTok, l’application la plus téléchargée en 2020. Interrogé sur ces agissements, un porte-parole de Facebook a déclaré que Zuckerberg ne se souvenait pas de cette entrevue.

Le milliardaire ne s’attendait sans doute pas à ce que Donald Trump prenne une mesure aussi radicale contre l’application chinoise. Il s’est ouvertement dit contre le décret lancé par le président américain, même s’il est certain que son entreprise profiterait d’un tel boycott de TikTok.

TikTok est accusé par le chef de l’exécutif d’être un instrument d’espionnage au service du régime chinois. Comptant 100 millions d’utilisateurs, ce réseau social connait une réussite fracassante basée sur des petites vidéos de 15 secondes.

Tuer la concurrence

Pour contrer cette réussite, Facebook a lui déployé la nouvelle fonctionnalité ‘Reels’ sur Instagram qui se base sur le même principe. Un lancement qui a été fait 10 jours à peine avant que Donald Trump ne publie son décret.

Ce n’est pas la première fois que Facebook reprend les fonctionnalités de ses concurrents. L’exemple le plus célèbre est la reprise des ‘Stories’ de Snapchat sur son application Instagram.

Facebook est aussi accusé de débaucher les créateurs les plus performants de TikTok pour les rapatriés sur ses plateformes. Ces techniques pour tuer la concurrence ont fait récemment l’objet d’une audition devant le Congrès.

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