Principaux renseignements
- Macron doit trouver un équilibre entre les intérêts de la pêche française et les objectifs de protection des océans.
- Les associations environnementales critiquent toutefois l’approche française en matière de zones marines protégées (ZMP).
- Les décisions de Macron au sommet de l’ONU auront un impact à la fois sur l’avenir de l’industrie de la pêche en France et sur la santé de ses océans.
Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à Nice pour un sommet crucial des Nations unies sur les océans, Emmanuel Macron est confronté à un dilemme complexe. Il souhaite renforcer le rôle de la France en tant que leader dans la protection des océans en plaidant pour la ratification de la convention sur la haute mer, mais se heurte à l’opposition du puissant secteur français de la pêche.
Les pêcheurs et leurs familles dépendent de la pêche au chalut pour leur subsistance et affirment que celle-ci peut être durable lorsqu’elle est pratiquée de manière responsable. Ils craignent que des règles strictes ne déciment l’industrie, mettant ainsi leur existence en péril.
Réserves environnementales
Cependant, les groupes environnementaux critiquent la gestion française des zones marines protégées (ZMP). Bien que la France affirme protéger 33 pour cent de ses océans, une grande majorité de ces zones autorise des pratiques de pêche destructrices, comme la pêche au chalut.
Les scientifiques et écologistes insistent sur le fait que ce type de pêche va à l’encontre d’une vraie conservation. Ils appellent Emmanuel Macron à adopter des mesures plus strictes. Selon eux, il existe un décalage entre l’ambition affichée de la France à l’international et ses actions en interne. Par exemple, alors que Macron soutient l’interdiction de l’exploitation minière en eaux profondes, il est critiqué pour ne pas avoir limité le chalutage de fond dans les eaux françaises.
Le sommet de l’ONU : un test crucial pour la politique française
Le sommet à venir représente donc une occasion clé pour Macron de répondre à ces critiques. L’Élysée a évoqué des « annonces importantes » sur les AMP, mais les sceptiques restent prudents. Ils redoutent que Macron ne veuille pas froisser un électorat puissant et se demandent si ses actes suivront ses paroles en matière de protection des océans.
Au final, ce débat reflète un affrontement entre intérêts économiques et préoccupations environnementales. Mevel défend une pêche au chalut responsable, essentielle à la survie de nombreuses familles de pêcheurs. En revanche, les écologistes rappellent que la conservation réelle exige de privilégier la santé durable des écosystèmes marins plutôt que des bénéfices économiques à court terme. Les décisions de Macron lors du sommet de l’ONU auront donc un impact majeur sur l’avenir de la pêche en France et sur la protection de ses océans.
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