L’Union européenne cherche une approche commune face aux restrictions chinoises sur les matières premières


Principaux renseignements

  • Les contrôles des exportations chinoises de terres rares soulèvent des inquiétudes quant à l’accès aux matières premières essentielles nécessaires à diverses industries.
  • L’UE et les États-Unis coordonnent une réponse à ces restrictions, et des discussions sont en cours en vue d’un appel vidéo du G7.
  • Les fonctionnaires de l’UE étudient les possibilités de protéger les intérêts européens.

Maroš Šefčovič, le responsable du commerce de l’Union européenne, a exprimé ses inquiétudes concernant les récentes mesures de la Chine visant à contrôler l’exportation des terres rares et a souligné la nécessité d’une réponse coordonnée avec les partenaires du G7.

Réponse unifiée aux restrictions chinoises

Šefčovič a qualifié la décision de la Chine d’escalade importante, augmentant les restrictions sur des matières premières cruciales et aggravant une situation déjà difficile. Il a indiqué avoir consulté le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, et tous deux ont convenu de la nécessité d’une visioconférence rapide du G7 pour aborder cette question urgente.

L’année dernière, la Chine avait imposé des contrôles à l’exportation similaires pour des matériaux importants tels que le graphite, le germanium et le gallium, tous des éléments essentiels pour la technologie, la défense et les industries vertes. Šefčovič a déploré que Pékin n’ait approuvé que la moitié des demandes concernant ces matériaux.

Nouvelles restrictions ciblent les aimants en terres rares

Les nouvelles restrictions à l’exportation imposées par la Chine sur les aimants en terres rares et leurs matières premières, invoquant des préoccupations de sécurité nationale, obligent les producteurs d’aimants à obtenir l’approbation de la Chine même s’ils utilisent des quantités minimes de terres rares chinoises. Cette mesure a suscité des critiques de la part du président américain Donald Trump, qui a menacé d’appliquer des droits de douane en représailles et a laissé entendre qu’il annulerait sa prochaine rencontre avec le président chinois Xi Jinping.

Malgré ces tensions, les États-Unis optent pour une désescalade, tandis que Šefčovič se dit prêt à envisager des mesures similaires en Europe. Il a souligné l’importance de protéger les intérêts des entreprises européennes tout en limitant autant que possible l’impact sur l’industrie. Il a également annoncé qu’il tiendrait prochainement une visioconférence avec son homologue chinois pour approfondir la situation. (jv)

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