« L’UE doit investir 500 milliards dans la nouvelle génération de centrales nucléaires d’ici 2050 »

L’Europe investira « 500 milliards d’euros » dans la nouvelle génération de centrales nucléaires d’ici 2050, déclare le commissaire européen au marché intérieur et à l’industrie Thierry Breton au Journal du Dimanche. Pour les centrales nucléaires existantes, M. Breton veut libérer 50 milliards d’euros d’ici à 2030.

La Commission européenne a récemment annoncé un label vert pour les centrales nucléaires et à gaz. Comme l’Europe affirme désormais que les centrales contribuent à la lutte contre le changement climatique, leur financement est plus facile.

« Une révolution industrielle d’une ampleur sans précédent »

Cette « taxonomie » devrait permettre aux investisseurs de s’orienter plus facilement vers des technologies et des entreprises durables.

L’Europe veut être neutre en carbone d’ici 2050 et doit réaliser des investissements massifs. « La transition écologique conduira à une révolution industrielle d’une ampleur sans précédent », affirme M. Breton.

« Les sources d’énergie renouvelables, par exemple, nécessiteront à elles seules 65 milliards d’euros d’investissements par an. 45 milliards de dollars par an pour construire des infrastructures de réseau supplémentaires. »

« Les centrales nucléaires existantes auront besoin de 50 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2030. Et 500 milliards d’ici 2050 pour la nouvelle génération », a-t-il déclaré.

15 % d’ici à 2050

Malgré les investissements prévus, l’énergie nucléaire est controversée en Europe. L’Allemagne et l’Autriche sont très réticentes à l’utilisation des centrales nucléaires. Alors que la France la promeut activement.

Pour le Français Breton, « l’inclusion de l’énergie nucléaire dans la taxonomie est cruciale pour permettre au secteur d’attirer tous les capitaux dont il aura besoin ».

Les centrales nucléaires produisent actuellement un quart de l’électricité de l’UE, selon les chiffres d’Eurostat. Selon M. Breton, « l’énergie nucléaire représentera au moins 15 % du mix énergétique total en 2050 ».

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