L’OMS autorise le vaccin chinois SinoVac, une première pour un vaccin non occidental

Ce vendredi, l’OMS a décidé d’accorder une autorisation d’utilisation d’urgence au vaccin conçu par la firme chinoise SinoVac. Une décision qui devrait permettre de booster le déploiement du sérum à travers le monde.

Jusqu’à présent, l’OMS n’avait donné son autorisation d’utilisation d’urgence qu’aux vaccins conçus par Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/Université d’Oxford et Johnson & Johnson. SinoVac devient donc la première firme non occidentale à obtenir ce feu vert.

L’OMS a déclaré que l’ajout du vaccin de Sinopharm avait ‘le potentiel d’accélérer rapidement l’accès au vaccin COVID-19 pour les pays qui cherchent à protéger les travailleurs de la santé et les populations à risque’.

Un vaccin déjà autorisé dans plus de 45 pays

Le vaccin de SInoVac a déjà obtenu une autorisation complète en Chine. Ailleurs dans le monde, une petite cinquantaine de pays lui ont accordé une autorisation d’utilisation d’urgence. En Asie (Malaisie, Thaïlande, Philippines, Pakistan, …), en Amérique (Brésil, Mexique, Colombie, Chili, …), en Afrique (Zimbabwe, Somalie, Bénin, Tunisie…) mais aussi en Europe (Serbie et Ukraine).

Cette semaine, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé le lancement d’une procédure d’‘examen continu’ du vaccin conçu par Sinovac. Une procédure qui pourrait ouvrir la voie à une éventuelle demande d’autorisation prochaine dans l’Union européen

Avec son autorisation, l’OMS espère que d’autres pays, qui étaient jusqu’ici hésitants, oseront accorder leur propre autorisation au vaccin chinois. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que cela donnerait aux pays ‘la confiance nécessaire pour accélérer leur propre approbation réglementaire’.

Coup de pouce à Covax

De plus, le feu vert de l’OMS signifie que le vaccin de SinoVac va entrer en compte dans l’initiative Covax, qui vise à approvisionner les pays les plus pauvres. Pour l’instant, le projet n’est pas une franche réussite.

Jusqu’à présent 54,1 millions de doses ont été envoyées auprès de 121 pays via Covax. Force est de constater que l’objectif des 500 millions de doses livrées au cours du premier semestre de 2021 ne sera pas atteint. Deux raisons principales expliquent cette lenteur. D’une part, il y a de nombreux problèmes logistiques. D’autre part, l’Inde, qui doit fabriquer la majorité des vaccins commandés dans le cadre de l’initiative, n’assure plus ses livraisons. Touchée par une vague de coronavirus sans précédent, sa production de vaccins ralentit et elle préfère en garder davantage pour sa population.

Avec le vaccin SinoVac, l’OMS espère que la Chine pourra être d’une grande utilité à Covax.

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