L’Italie rend le vaccin obligatoire pour les soignants: ceux qui refusent seront sévèrement sanctionnés

Craignant que des soignants non vaccinés ne transmettent le Covid-19 à des patients hospitalisés, le gouvernement italien a décidé de rendre le vaccin obligatoire pour tous les travailleurs des soins de santé.

Le nouveau décret a été adopté mercredi et annoncé par le cabinet du Premier ministre Mario Draghi. Cette obligation concerne les travailleurs des établissements sanitaires et sociaux publics et privé. Il a été mis en place afin de limiter le risque de formation de cluster dans les hôpitaux, suite à plusieurs cas suspects. En février, deux travailleurs de l’hôpital Santa Maria della Misericordia de Rovigo (plaine du Pô), qui avaient refusé d’être vaccinés, ont été soupçonnés d’avoir infecté des patients et un certain nombre de travailleurs de l’hôpital Sant’Orsola de Bologne (Emilie-Romagne) ont été infectés le mois dernier.

‘L’objectif de la mesure est de protéger autant que possible à la fois le personnel médical et paramédical et ceux qui se trouvent dans des environnements qui peuvent être plus exposés au risque d’infection’, a déclaré le gouvernement.

Cette obligation vaccinale vaut également pour les personnes travaillant dans les pharmacies et parapharmacies.

Plus de salaire

Ce nouveau décret fait peser une lourde menace sur les travailleurs des personnels de santé qui refuseraient le vaccin. Ceux-ci pourront être suspendus au minimum jusqu’au 31 décembre 2021, ne touchant plus leur salaire d’ici là. Si certains hôpitaux le désirent, ils pourront toutefois affecter les travailleurs réfractaires à des tâches où ils ne seront pas en contact avec des patients. Ces sanctions seront levées à partir du moment où l’employé acceptera de se faire vacciner.

Notons que ce décret permet également aux soignants qui administrent le vaccin d’obtenir une protection juridique. Ils ne pourront plus être poursuivis pour homicide involontaire ou pour dommages corporels par négligence, ni être sanctionnés par leur employeur, en cas de problèmes chez une personne qu’ils ont vaccinée. Pour autant qu’ils aient respecté toutes les règles de précaution que nécessite une vaccination.

Cette décision a été prise après une affaire qui avait suscité la colère chez les travailleurs du secteur de la santé. Le 11 mars dernier, un procureur de Syracuse (Sicile) avait mis en examen deux médecins et une infirmière pour homicide involontaire, suite au décès d’un officier de la marine quelques heures après avoir reçu une dose du vaccin AstraZeneca.

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