L’impuissance de la Fed face à l’inflation : les prix à la consommation une nouvelle fois plus importants qu’attendu aux États-Unis

Malgré les hausses successives des taux d’intérêt de la banque centrale américaine, l’inflation est toujours en hausse.

Les prix à la consommation (IPC) de septembre ont augmenté de 0,4% par rapport au mois dernier, Selon le Bureau of Labor Statistics. Sur une période de 12 mois, l’inflation est de 8,2%. C’est une baisse par rapport au sommet du mois de juin, quand l’inflation a atteint 9%, mais le niveau reste désespérément haut.

L’inflation s’ancre durablement. Parce que si on exclut les prix de l’énergie, on observe une hausse de l’inflation encore plus importante de 0,6%. L’indice alimentaire a lui augmenté de 0,8 % au cours du mois, comme en août, et de 11,2 % par rapport à l’année précédente.

Pire pour les marchés et plus fondamentalement pour l’économie, l’inflation est plus importante que les prévisions des grandes banques. Cela signifie tout simplement que la Fed, qui a répété récemment qu’elle ferait tout pour ramener l’inflation à 2%, va poursuivre sa politique monétaire restrictive, en essayant de ralentir l’économie américaine. Ce que les autres économies du monde ne peuvent pas forcément se permettre, qui plus est avec un dollar qui deviendra d’autant plus fort.

Emplois

La semaine dernière, Wall Street est tombé dans le rouge, suite à l’annonce des bons chiffres de l’emploi américain. Parce qu’il s’agit du signe que le marché de l’emploi est encore en surchauffe et donc la proie d’une spirale salaire-prix. Il y a encore plus de deux offres d’emplois par chômeur aux États-Unis, et une hausse des salaires de 7% sur l’année.

La Bank Of America ne prévoit pas de baisse du nombre d’emplois avant le début du premier trimestre 2023. Un signal qui est attendu par les marchés parce qu’il pourrait signifier le début d’un ralentissement des hausses des taux d’intérêt.

En attendant, les traders estiment à 98% les chances de voir une augmentation des taux d’intérêt de 0,75 % en novembre, et à 62% lors de la réunion suivante. Ce qui ferait la 5e hausse consécutive de 75 points.

Pourtant, de plus en plus d’économistes remettent en cause la politique de la Réserve fédérale, et plus largement des banques centrales, pour lutter contre l’inflation.

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