L’Horeca rouvre bientôt, mais la question est de savoir si les clients seront encore servis

L’Horeca va bientôt rouvrir. Mais il faut se demander maintenant si vous serez toujours aussi bien servi qu’avant. Dans la chaine hôtelière Accor, un quart du personnel ne sera pas repris. Sébastien Bazin, CEO de la firme, a déclaré jeudi sur la chaine commerciale BFM Business.

L’hôtellerie devra-t-elle se réinventer après la pandémie ? Probablement. Selon le patron de la chaine d’hôtel Accor (Ibis, Novotel, Formule 1, Mercure, Mövenpick, Sofitel, etc.), un quart des 160.000 employés ne reviendront pas travailler.

‘Dans 10 ans, nous reviendrons sur cette période avec un tout autre regard’

Selon Bazin, ‘cette crise va tout changer’. ‘Dans 10 ans, on se dira que cette crise aura eu quelque chose de salutaire. La pandémie a conduit à une nouvelle façon de penser, de nouveaux comportements, une reconnaissance de la vraie valeur des humains et des vrais bonds technologiques’, affirme le CEO d’Accor.

Sur le départ d’une partie des employés, il explique : ‘Ce sont des gens qui ont eu la possibilité de passer un temps précieux avec leur famille parce qu’ils ont sacrifié [dans le passé] ce temps précieux en travaillant le week-end ou le soir.’ Aujourd’hui, ils ne le referont plus. Parce qu’ils veulent changer leur vie ou parce qu’ils veulent apprendre un métier différent. ‘La pandémie leur a donné le temps de réfléchir à leur vie.’

Payez plus

‘Nous trouverons, je l’espère, d’autres personnes. Mais nous devrons accepter que ces personnes ne reviennent pas ou nous devrons accepter de mieux valoriser leur travail. Autrement dit, peut-être en les payant plus et leur offrant un travail plus polyvalent’, a-t-il poursuivi.

‘Cette crise a été l’occasion de réfléchir à ce que nous avons bien fait et à ce que nous n’avons pas bien fait (…). Il existe un certain nombre d’emplois dans les hôtels et les restaurants qui sont des métiers pénibles. Nous devons mieux reconnaître et valoriser ces efforts, en payant davantage ces personnes ou peut-être en faisant autre chose pour elles.’

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