L’Etat islamique organise des enchères en ligne pour vendre des esclaves sexuelles

Il est de notoriété publique que le groupe terroriste Daesch utilise les réseaux sociaux de diverses façons. Les plates-formes de réseaux sociaux sont utilisées pour la propagande et le recrutement. Mais l’Etat islamique emploie également les médias sociaux pour attirer et repérer des esclaves sexuelles et pour négocier leur vente, écrit Ananya Bhattacharya, rédacteur du magazine Quartz.

Des plateformes comme Whatsapp et Facebook sont employées pour le commerce d’esclaves. La vente de femmes peut rapporter des rentrées supplémentaires, mais est aussi un appât pour attirer de nouveaux combattants.

D’après un rapport des Nations Unies, l’organisation terroriste Daesh aurait réussi à asservir plus de 5.000 esclaves. Il s’agit principalement de Yézidis, membres d’une petite communauté kurde au Moyen-Orient, mais aussi de personnes issues de minorités ethniques et religieuses.

De jeunes mariées

Les esclaves sont souvent attirées par la perspective de se marier à un combattant islamique, mais sont ensuite privées de liberté et vendues ou échangées.

Une enquête montre que Daesh utilise probablement l’application Telegram, protégée par chiffrement, pour proposer en ligne des femmes et des jeunes filles à vendre.

« Les réseaux sociaux sont souvent utilisés pour faciliter le commerce et le trafic », a admis Zainab Hawa Bangura, responsable auprès des Nation Unies de la lutte contre la violence sexuelle dans les zones de conflit. « Femmes et enfants sont offerts à la vente sur les mêmes forums en ligne que les fusils et autres armes. »

Les Nations Unies soulignent que les gouvernements doivent utiliser les mêmes plates-formes pour conscientiser le public conscient face à cette situation et lutter contre l’esclavage moderne. Parallèlement, il est suggéré que les réseaux sociaux soient chargés d’identifier les groupes vulnérables à l’aide du flux de contenus et des données géospatiales et leur fournissent aide et soutien.

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