Principaux renseignements
- La baisse de la population et de l’intérêt pour la religion a entraîné une augmentation du nombre de temples à vendre.
- Les avantages fiscaux liés à l’exploitation d’une société religieuse reconnue ont attiré des personnes à la recherche d’un gain financier.
- Les autorités renforcent la réglementation et sensibilisent les communautés religieuses.
Alors que le nombre de temples et de sanctuaires disponibles à la vente augmente au Japon, les inquiétudes grandissent quant à l’exploitation potentielle par des individus à la recherche d’avantages fiscaux ou se livrant à des activités financières illicites. Cette tendance s’explique par le déclin de la population et la baisse de l’intérêt pour la religion, ce qui fait que de nombreux temples ont du mal à survivre.
L’attrait des propriétés religieuses provient des avantages fiscaux substantiels associés à l’exploitation d’une corporation religieuse reconnue. Les entreprises opérant au sein de ces sociétés, même celles qui ne sont pas directement liées à des services religieux, bénéficient de taux d’imposition préférentiels. Cette situation a attiré des personnes recherchant un gain financier plutôt qu’un objectif religieux.
Inquiétudes et indignation
L’opinion publique s’est indignée des cas où des temples ont été réaffectés à des fins commerciales. En 2020, la vente d’un temple à Osaka a entraîné sa démolition et le déplacement de nombreuses tombes pour faire place à un projet immobilier. Un cas similaire à Kyoto a entraîné la destruction d’un temple pour créer un parking, ce qui a suscité de nombreuses critiques.
Face à cette crise, les autorités prennent des mesures pour résoudre le problème. L’Agence des affaires culturelles, chargée de superviser les sites religieux, a intensifié ses efforts pour dissoudre les statuts de sociétés religieuses inactives, empêchant ainsi leur acquisition par des acheteurs peu scrupuleux.
Réglementations et réformes
Si certains suggèrent de modifier les lois pour réglementer plus strictement l’achat de biens religieux, on craint que de telles actions ne portent atteinte à la liberté de religion garantie par la constitution japonaise. Par conséquent, les autorités se concentrent sur le renforcement des réglementations existantes et sur la sensibilisation des communautés religieuses aux menaces potentielles.
Le regain d’intérêt a alimenté le marché des courtiers spécialisés dans la vente de biens religieux. Les courtiers font état d’une demande accrue, certaines licences de sociétés religieuses atteignant à elles seules des millions de yens. Ils décrivent un marché discret où les vendeurs préfèrent souvent les transactions privées.
Moines et prêtres
Pendant ce temps, de nombreux moines et prêtres sont confrontés au dilemme de l’entretien de leurs temples dans un contexte de diminution des ressources et du soutien. Suzuki, qui supervise un temple isolé à Sanbagawa, se consacre à la préservation de son patrimoine malgré les difficultés financières. Il insiste sur l’importance de ces sites en tant que lieux de rassemblement de la communauté et souligne leur signification culturelle.
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